C’est parfois dans les moments les plus compliqués
que se créent les plus belles initiatives…
Voilà quelques jours que les plus vulnérables sont enfermés chez eux, qu’on leur conseille de ne plus sortir, pour éviter le vilain virus qui se balade de barre de fer en poignées de mains… Mais comment font ces personnes pour s’approvisionner ? Une fois leurs stocks et gardes-manger épuisés, elles devront soit risquer de sortir de chez elle, soit mourir de faim dans leur caca. Moi, trentenaire, en relativement bonne santé, je peux sortir faire mes courses avec mon petit papier du gouvernement, je patiente tranquillement plusieurs dizaines de minutes avant de pouvoir rentrer dans un magasin ou je pourrais choisir quelques denrées pour les prochains jours. J’imagine le petit papi du 3ème, attendre pendant ces longues minutes devant ce magasin, le genou droit en berne et le cœur aussi. Je me dis que ça pourrait être sympa de lui filer un coup de main, à lui, à tous ceux pour qui rester à la maison est une question de survie, et à tous ces soignants qui se battent en cœur pour nous.
Des initiatives à prendre et à suivre
Les réseaux sociaux peuvent parfois être nos meilleurs amis et j’y vois fleurir plusieurs initiatives qui me donnent du baume au cœur. De l’entraide entre voisins, de la solidarité dans mon quartier, le rêve d’une vie qui prend vie, merci la pandémie. Je m’inscris d’abord sur le site enpremiereligne.fr pour proposer mon aide aux soignants qui sont près de moi, pour les courses ou la garde d’enfants. Si vous êtes soignants vous pouvez aussi vous inscrire pour recevoir de l’aide.
Puis je découvre un post de Pierre Chevelle sur Instagram qui a posé une affichette en bas de son immeuble pour proposer aux personnes les plus vulnérables son aide (et celle d’autres voisins volontaires) pour les courses, un dépannage ou même une petite conversation téléphonique. J’ouvre mon ordi, je créé un pdf (disponible au téléchargement en bas de page), je le colle en bas de mon immeuble et j’attend que quelqu’un m’appelle. Mes voisins viennent ajouter leurs noms à côté du mien, je partage ce document sur les réseaux sociaux et des dizaines d’amis me le demandent pour le faire vivre dans leurs couloirs. On est peut-être coincés chez nous, mais on peut écrire une nouvelle histoire, basée sur l’entraide, cette autre loi de la jungle (merci Pablo Servigne et Gauthier Chapelle), qui je l’espère augure, derrière ces tristes heures, un futur coude contre coude.