Se former pour comprendre l’urgence

L’Ikigai pour la culture japonaise, le Dharma pour les sciences ayurvédiques, le Tao pour les sciences traditionnelles chinoises, le pourquoi et la raison d’être pour les occidentaux… Peu importe le nom que vous souhaitez lui donner, cela se résume à une question simple et complexe en même temps : quelle est la chose qui fait que je me lève le matin, celle qui me fait vivre et me rend heureux ?

Souvent, on entend qu’il doit y avoir une équation bien précise pour accomplir cette mission de vie : mes hobbies + mes compétences + les besoins existants + la rémunération = le Graal. Nous sommes donc vite entraînés dans un cercle vicieux qui nous pousse à trouver le parfait équilibre entre ces 4 composantes. Mais, et si cela était beaucoup plus simple ? Je vous explique.

La force de l’action : grandissons et évoluons !

Même si, en tant qu’enfant on est toujours à la recherche de nouvelles expériences – visuelles, sensorielles, cognitives -, cela n’a été qu’à l’aube de mes 16 ans que j’ai découvert le besoin de donner un sens à mes idées et les voir se transformer en actions et projets plus concrets. Ce besoin m’a poussé à aller vers l’inconnu en choisissant un pays étranger pour mes études universitaires. Vous allez me dire : mais Ilinca, ici il n’y a rien de Dharma ! Bien sûr que oui, car cette action m’a permis de découvrir un monde et une culture que je connaissais bien mais qui ne faisaient pas totalement partie de mon ADN. Cette expérience m’a permis de sortir de ma zone de confort, en étudiant et travaillant en même temps, et m’a appris tant de choses, tellement importantes pour la suite. Mon cursus universitaire espagnol à Grenade, entourée par de nombreuses nationalités différentes, dont une partie d’étudiants Erasmus, a joué un rôle clé dans ma décision de me dédier aux affaires européennes. Et hop à Bruxelles en tant que fonctionnaire européen ! C’est dans ce melting pot bruxellois, avec ses couloirs et arrières-coulisses, que j’ai découvert la complexité du monde…et de l’être humain.

Une complexité qui m’a poussé à aller de l’avant en voulant faire toujours mieux, améliorer mes compétences, aiguiser ma curiosité et ma soif d’en savoir plus pour finalement sauter dans l’inconnu, démissionner et devenir la consultante indépendante que je suis aujourd’hui. Ai-je fait un bilan pour savoir si mes hobbies, mes compétences, les besoins et la rémunération allaient ensemble ? Oui et non. Oui, car, avec le recul, je me rends compte que chaque action entreprise me correspondait : au fil du temps, je me suis formée autour des sujets qui m’intéressent (très nombreux et je m’en réjouis !!!) pour ensuite transformer les connaissances acquises en compétences et répondre aux besoins identifiés en dégageant une rémunération équitable. Non, car ce processus que je viens de décrire a été fait de façon spontanée, ayant pour seul but l’apprentissage et la connaissance fine du monde qui m’entoure.

Après l’action, la réaction : comment se retrouver ?

Nous démarrons trop souvent par l’aspect lié à la rémunération sans comprendre exactement les façons dont nous souhaitons agir pour un réel impact positif, pour nous et pour les autres. Nous nous perdons dans des bilans de compétences sans prendre le temps de se connaître et de s’accepter et de se mettre en route, quitte à réajuster le chemin. Et ce ne sera que ce trinôme extraordinaire “connaissance + acceptation + action” qui nous mènera vers notre Dharma. Je ne crois pas dans les “tendances”, les choses que nous devons faire car pour d’autres elles ont porté des fruits. Chaque personne est unique et de même son Soi. Prendre les conseils des autres, c’est bien, mais s’écouter et appliquer ce que notre âme nous dit, c’est encore mieux.

Pour moi, nos “pourquois” (et j’utilise bien le pluriel, car nous avons le droit à cette complexité qui trouve son sens à l’intérieur de nous-même) sont intrinsèquement liés à notre humanité. Nous sommes des êtres humains, des citoyens, des consommateurs, des parents, des filles et des fils, des amis et notre rôle sera toujours important dans la société. Le seul secret : s’entourer des personnes qui nous ressemblent pour ensemble aller plus loin, plus fort.

L’anthropologue Margaret Mead le disait il y a presque un siècle : “Ne doutez jamais du fait qu’un petit nombre de gens réfléchis et engagés peuvent changer le monde.” Et c’est dans ce changement que nous trouverons l’impact positif recherché, pour nous et les autres.

Et je dirais même : plus nous avançons en âge, plus nous nous rendons compte du peu que nous connaissons. Quant à moi, m’accepter dans cette complexité et être dans une logique de formation continue m’ont permis d’ouvrir les portes vers des personnes, projets, réseaux très riches, que cela soit au niveau personnel ou professionnel. Que l’on soit entrepreneur ou salarié, je suis convaincue que nous devons toujours tenir compte des deux dimensions car ce n’est qu’en agissant de façon transversale que nous contribuerons à ce changement si souhaité et souhaitable…

Et maintenant…

Pour aller plus loin et ouvrir votre appétence vis-à-vis de ce sujet, je vous conseille fortement les livres de Simon Sinek, ceux lié à l’Ayurveda et la connaissance de soi, mais aussi tous ceux qui nous apportent de nouvelles connaissances liées à nos intérêts, comme ceux référencés par les Editions First, Editions La Plage et tant d’autres !