Un film qui a changé le cours de ma vie
Il y a des films qui nous font pleurer et d’autres qui nous font rire. Il y a des films qui nous font peur et d’autres qui nous donnent espoir. A Plastic Ocean est un peu de tous ceux-là à la fois. J’ai grandi à La Rochelle, en Charente-Maritime, et l’océan a toujours fait parti de ma vie. En surfant et en plongeant, j’ai découvert les merveilles du monde (sous-)marin, mais j’ai aussi pu apercevoir les menaces qui pèsent sur lui et tous les êtres qui y vivent, à commencer par la pollution plastique. Il y a tout juste un an, après avoir regardé le film A Plastic Ocean, j’ai décidé de dédier ma vie à la protection de l’océan en créant l’association Blutopia. Le but ? Donner aux citoyens et aux organisations le pouvoir d’agir pour en finir avec les plastiques dans l’océan.
Avant de regarder le film, j’étais au courant qu’il y avait un problème avec la pollution plastique, mais je n’aurais certainement pas su expliquer précisément pourquoi. A Plastic Ocean m’a fait prendre conscience de l’ampleur du problème et m’a permis de mieux comprendre ses causes et ses conséquences, sur l’environnement, bien sûr, mais aussi sur la santé. Il y a des chiffres que je n’oublierais jamais : un citoyen consomme en moyenne 136 kilos de plastiques à usage unique par an, seulement 9% des plastiques produits dans le monde sont recyclés, 80% des plastiques qui sont trouvés dans l’océan proviennent des terres, 10 fois plus de plastiques seront déversés dans l’océan chaque année d’ici 2025… La liste est encore longue.
L’action est le meilleur remède contre la peur
Face aux faits, j’ai ressenti une peur glaçante. Y aura-t-il vraiment plus de plastiques que de poissons dans l’océan d’ici 30 ans ? J’ai même eu le réflexe de me cacher les yeux en voyant l’estomac des oiseaux de Lord Howe Island rempli de déchets plastiques. Très vite, je me suis sentie coupable : coupable d’avoir utilisé tant de plastiques dans ma vie, coupable de ne pas m’être questionnée plus tôt pour mieux comprendre l’impact de mes actions, coupable d’avoir participé à la destruction de l’élément qui nous permet de respirer. Et puis, la peur et la culpabilité ont laissé place à l’envie d’agir pour rattraper mes erreurs et faire de mon mieux pour sauver l’océan. C’est à ce moment là que Blutopia est née.
Craig Lesson conclut en beauté : ”Si les baleines pouvaient parler, j’imagine qu’elles nous demanderaient : mais à quoi pensiez-vous ? Toutes les autres espèces sur la planète agissent en faveur de l’écologie et de l’environnement dans lequel elles vivent, mais nous, les humains, on fait comme si on était juste de passage sur cette terre. […] Je suis désolé. Je suis tellement désolé, au nom de l’humanité. […] Nous partagerons cette histoire parce que le savoir mène à la préoccupation, et la préoccupation mène au changement.”
Ce film a changé ma vie et je suis persuadée qu’il changera la vôtre et celle des milliers de baleines qui n’attendent que le changement.