Born in the USA…

Il fallait, que ça arrive, je me suis fait avoir! Je n’avais pas trop l’habitude d’aller dans les magasins bio avant de partir à l’étranger donc depuis quelques semaines, je pioche allègrement dans les rayons sans plus trop me poser de questions puisque c’est bio. Et du coup, tout content de moi je trouve une superbe brosse à dents en plastique de yaourts recyclé, la belle affaire. Bon, elle est un peu chère (5 euros) mais c’est pour la bonne cause me dis-je en bonne poire que je suis ! Et en rentrant à la maison, je me rends compte que ma super brosse à dents vient des Etats-Unis. Bonjour l’empreinte écologique d’un voyage transatlantique…​

Forcément, je me sens blessé dans mon orgueil d’éco-consommateur qui change le monde et je commence à chercher. Quel est le mieux, du local pas recyclé ou du mondialisé recyclé ? Après un bon quart d’heure, je n’arrive pas à trouver des infos vraiment intéressantes et concrètes. Et puis je me dis : “mais en fait avant, mes brosses à dents de grandes surfaces, elles venaient d’où” ? Et là je me rends compte qu’en fait elles venaient la plupart du temps de Chine ou au pire d’Irlande ou des Pays-Bas. Ça fait quand même une trotte !

De la difficulté de trouver des informations claires et précises

Autant de questions pour une brosse à dents de rien du tout. Je comprends que les consommateurs perdent patience et renoncent la plupart du temps à vraiment creuser ! Et je comprends aussi la méfiance qu’ont certains face au bio tout-puissant. Il ne faut pas se leurrer, c’est un business ! Et même si les enseignes qui mettent ce commerce en avant sont sans doute basées sur des valeurs plus humaines que les hypermarchés, il faut quand même garder en tête que la finalité, c’est le bénéfice !​

Je suis d’autant plus remonté contre les magasins bio qu’en continuant à creuser, je tombe finalement sur ma solution miracle: la Recyclette de Bioseptyl ! Une brosse à dents en matériaux recyclés, faite en France et qui vaut 2,50€ (frais de port inclus). Il y a même une enveloppe pré-timbrée dans le colis pour que nous puissions la renvoyer quand elle est trop usée pour la recycler à nouveau.

Bref, la moral de l’histoire, c’est qu’il faut toujours se méfier des apparences et continuer de questionner sans cesse notre consommation. Même si cela semble parfois compliqué, en cherchant bien, on trouve toujours une solution adaptée à nos besoins.