Voter avec sa carte bleue tous les jours

Avez-vous déjà entendu l’expression “consom’acteurs” ? Moi ça fait assez longtemps que je connais le concept mais plus j’y réfléchis et plus je me rends compte à quel point nous avons un pouvoir énorme ! Et oui, quand on y pense, chacun de nos achats et en fait l’équivalent d’un vote, ou d’un tampon qui vient valider ou condamner la société dans laquelle nous vivons. Chaque achat nous représente tout entier, nos valeurs, nos convictions, notre vision du monde et de celui que voulons laisser aux générations futures.

Imaginez plutôt, si demain tout le monde arrêtait de consommer tel produit ou d’acheter telle marque ? Quel pouvoir ! Quelle puissance dans notre porte-monnaie ! Et de manière positive on le voit bien avec le bio par exemple.​ En effet, il y a quelques année encore le bio se résumait à quelques gâteaux secs stockés dans un coin sombre du supermarché. Mais aujourd’hui, la donne est complètement différente. On voit du bio partout. De plus en plus de magasins seulement dédiés à ça mais également presque un équivalent bio pour chaque produit à l’intérieur même des supermarchés (avec les dérives du “bio” de masse mais j’évoquerai le sujet dans un autre article bientôt).

Il suffirait qu’on n’achète plus…

Les grandes marques ne sont pas folles. Elles nous vendent ce qu’elles veulent que nous achetions mais de temps en temps, devant un mouvement d’ampleur, il arrive également qu’elles suivent les tendances données par les consommateurs.​ C’est en achetant tel produit plutôt qu’un autre que nous montrons que nous préférons la qualité à la quantité. Que nous voulons préserver l’environnement plutôt que le détruire. Seulement parfois, ce n’est pas suffisant.

Et quand ce n’est pas suffisant, il faut alors durcir le ton et les pratiques et parfois même se lancer dans le boycott. Le boycott, c’est tout simple. C’est le fait de ne plus acheter les produits d’une marque car nous estimons que cette marque a une pratique abusive, une pratique dangereuse pour l’environnement ou encore néfaste pour les habitants d’une région. Boycotter, c’est également une responsabilité, celle de réveiller, de communiquer, d’éduquer. Tellement de personnes ne sont pas au courant de certaines pratiques qu’il faut parfois tout simplement leur montrer. Sans juger, sans prendre de haut, juste montrer.

​On a eu récemment l’exemple des abattoirs et de leurs pratiques inhumaines. Moi aujourd’hui j’ai décidé de boycotter le Coca-Cola. L’entreprise, au chiffre d’affaire aussi important que le PIB d’un pays comme la Guinée Equatoriale, pille la planète et je ne peux plus rester inactif face à cette injustice. ​À vous de jouer, en allant sur le site “i–boycott.org”, vous pourrez également trouver d’autres causes à défendre si la pratique vous intéresse et que vous voulez vous impliquer.

La plateforme regroupe plusieurs centaines milliers de personnes et engage le bras de fer avec plusieurs grandes marques. Un bras de fer qui passe par un échange entre les boycottants et la marque avec des exigences concrètes pour faire progresser les pratiques et ça marche. Qu’attendons-nous pour être des millions ?