Mettre un terme à la surexploitation des ressources
Jardiner tout en prenant soin de la nature ? C’est possible en s’inspirant de la philosophie de la permaculture. Une philosophie consistant à ne pas surexploiter les ressources planétaires (permaculture = permanent culture, un néologisme de l’australien Bill Mollison dans les années 70) .
Au milieu du XXe siècle, la France comptait environ six millions d’agriculteurs. Aujourd’hui, ils sont moins de 900 000. Mes parents sont agriculteurs tout comme l’étaient mes grands-parents. Le développement de l’agriculture s’est fait au détriment de l’environnement et en épuisant des ressources non renouvelables. Un légume est un être vivant et il ne peut pas être cultivé comme nous produisons un téléphone. A défaut, nous obtenons des produits aux goûts standardisé avec beaucoup moins d’apports nutritionnels.
Des techniques efficaces et rentables
Depuis 2012, je développe un jardin où j’applique au quotidien quelques techniques très efficaces et très rentables (à l’origine j’étais ingénieur industriel donc la rentabilité est un mot que je connais très bien). En voici quelques unes :
Le paillage : J’aime mettre de la paille ou la tonte de pelouse autour de mes légumes afin d’apporter des nutriments très utiles pour la faune du sol qui garantit un sol de qualité. Cette technique m’évite ainsi d’ajouter des engrais (même bio).
Je dépose également des orties ou de la consoude. Rapidement, je vois la faune de mon sol se multiplier pour se nourrir de ses plantes. Les excréments de cette faune décomposeur, sont d’excellent engrais. De plus, l’activité biologique de mon sol me permet d’avoir un sol chaque année de plus en plus aéré. Je n’ai donc plus besoin de motoculteur ou de m’épuiser à bêcher le jardin. Un sol aéré, il fonction comme une éponge. Quand il y a de l’orage, il absorbe l’eau pour la restitué en période de sécheresse caniculaire.
Pailler me permet d’économiser du temps d’arrosage et des apports d’engrais. Pour en savoir plus : un sol paillé et riche en activité biologique sera bénéfique au développement de champignon mychrorizien. Un champignon qui travaille en symbiose (gagnant-gagnant) avec la plante et l’aide ainsi à être en bonne santé et lui apporte des nutriments et de l’eau.
La rotation : Chaque année, je mets des légumes à des endroits différents dans le jardin. C’est la rotation des cultures. Cette technique me permet d’éviter que les maladies développées en fin de saison l’année précédente soient présentes dès la poussée de mon jeune plant lors de la nouvelle année. De plus, quand je mets des légumes différents, je n’épuise pas le sol et lui permet ainsi de se régénérer.
La biodiversité : Pour éviter de nombreuses maladies et ne plus passer du temps à réaliser des purins (ou acheter des insecticides), mon astuces est de multiplier la biodiversité. C’est pourquoi les jardins en permaculture semblent très désorganisés.
Pour ne pas avoir de pucerons sur mes cassissiers et groseilliers, j’ai donc planter de l’absinthe et des capucines. Deux plantes que les pucerons adorent. J’ai également une zone sauvage où je laisse pousser de l’ortie. Un des refuges préférés des coccinelles dont les larves sont très friandes de pucerons.
Les variétés anciennes : J’ai acheté au départ seulement des variétés anciennes. Ainsi chaque année, je peux récupérer mes graines par milliers (tant pis si mes limaces en mangent une partie 😉 ). De même, à partir de mes groseilliers ou rosiers, je réalise des boutures et pour avoir une abondance de fruits rouges ou de fleurs.
Et si vous avez des questions, vous pouvez en savoir plus sur les techniques en regardant des vidéos comme Permaculture, agroécologie, etc. ou certains jardins comme le mien offrent des visites guidées du 15 avril au 15 novembre pour mieux appréhender l’art du jardinage au naturel.