La folie de la godasse
Les chaussures, le moins qu’on puisse dire, c’est qu’elles déchainent les passions. C’est quand même l’une des choses pour laquelle on est capable de dépenser plus de cents euros sans broncher. Et puis il y a des gens qui sont des collectionneurs fous de chaussures avec plusieurs dizaines (voir plusieurs centaines dans les cas les plus extrêmes) de modèles dans les placards. Moi qui ai fait pas mal de sport dans ma jeunesse, j’attendais toujours avec la même excitation la rentrée pour pouvoir m’acheter le nouveau modèle à la mode. Les Jordan 3000, les Nike Super Air Force Combo, les Reebok Pump Hexalight en carbone d’Apollo 13. Cette surenchère était toujours une excellente raison de dépenser plus de cents euros pour des chaussures que je ne porterais pas plus d’un an.
Aujourd’hui, avec mes yeux de d’éco-citoyen engagé, je me rends compte à quel point j’étais futile et naïf. Des chaussures qui valent plus de cents euros et qui dure pas plus d’une année ? Oui, oui c’est tout à fait normal ! Des conditions déplorables pour ceux qui les fabriquent ? Pourquoi ça me dérangerai ! Et si ce sont des enfants derrière la machine à coudre ? Ça leur fait un revenu, c’est bien non ?
Être cohérent jusqu’au bout des doigts de pieds
Autant de questions que je ne voulais pas me poser et qui reflètent malheureusement assez bien le modèle vicié d’hyper-consommation de nos sociétés. Ces dernières années, j’ai fait pas mal d’efforts en achetant des chaussures plus solides et en n’hésitant pas à les réparer. Aujourd’hui, j’arrive à garder des chaussures plusieurs années (il y en a même que je porte encore et qui ont plus de 6 ans). Mais niveau empreinte écologique et conditions de travail, c’est pas encore ça.
Et puis ces derniers mois, je suis tombé sur deux initiatives qui me plaisent beaucoup. 1083 est une marque qui joue à fond la carte du Made in France et des savoir-faire locaux. Alors que Panafrica travaille à l’amélioration de la qualité de vie des travailleurs. Deux belles opportunités pour mettre de l’argent dans des chaussures qui ont bien plus de sens que les célèbres chaussures aux 3 bandes ou à la virgule.
Je me suis finalement acheté des Panafrica 100% vegan et je suis très content. Elles sont solides, colorés et la marque continue à progresser dans sa démarche pour réduire son empreinte écologique. Ils viennent notamment d’ouvrir un service pour remettre en état les chaussures déjà utilisés et les revendre à moindre coût. Finalement, il n’y a pas que le high-tech qui peut être reconditionné…