Autant de plastiques dans le produit que dans son emballage
Il est facile de se rendre compte de l’impact d’un sac plastique ou d’une bouteille en plastique sur la planète lorsque l’on est conscient qu’ils ne disparaissent jamais, à moins d’être brûlés. En revanche, il est plus difficile de s’imaginer que le plastique peut être présent, en plus ou moins grande quantité, dans des produits qui ne le laisseraient pas penser, comme nos vêtements ou nos cosmétiques. D’ailleurs, en parlant de ça, saviez-vous que certains produits de beauté contiennent autant de plastiques ajoutés à leur composition qu’il n’y en a dans leur emballage ?
C’est en partant à la rencontre d’Eric Seleky, Communication Manager de Plastic Soup Foundation à Amsterdam, que j’ai appris que le plastique n’était pas seulement là où il était visible à l’oeil nu. Je réalisais alors mon tout premier reportage avec l’association Blutopia, qui se donne pour mission de donner aux citoyens et aux organisations le pouvoir d’agir pour en finir avec les plastiques dans l’océan. En 2012, Plastic Soup Foundation lançait la campagne de sensibilisation “Beat the microbead” dans le but d’empêcher les microparticules de plastiques contenues dans les cosmétiques de finir dans l’océan.
Des micro-particules impossibles à traiter
A cette date, au sein de l’Union Européenne, plus de 4 000 tonnes de micro-plastiques avaient été utilisées dans des produits cosmétiques : dentifrices, déodorants, gels douche, maquillages, gommages et j’en passe. En utilisant ces produits dans nos douches et lavabos, une partie des micro-plastiques est libérée. Le problème, c’est que ces particules, inférieures à 5 millimètres, sont trop petites pour être traitées par nos systèmes de traitement des eaux usées et finissent en un rien de temps dans l’océan.
Que faire alors pour empêcher le désastre ? Arrêter de se laver ? Heureusement, c’est bien plus simple que ça. Pour prendre soin de moi tout en protégeant l’océan, je ne choisis désormais plus que des marques françaises qui produisent des cosmétiques naturels (et, bien sûr, sans emballage) : Soin de Soi et leurs produits faits main dans leur atelier à côté de Bordeaux, Superbon et leurs cosmétiques solides, Lamazuna et leurs shampooings en forme de cannelés, Les Savons de Joya et leur dentifrice au bon goût de menthe ou encore Les Petits Prödiges et leurs baumes à tout faire.
En un mot, pour éviter les microplastiques présents dans de nombreux produits de beauté sans perdre de temps à scruter leurs compositions, il suffit de choisir des marques de confiance.