Surfer sur le Web n’est pas sans conséquence sur la planète
Vous l’avez sans doute déjà entendu mais si Internet était un pays, il serait le 3ème plus gros consommateur d’électricité au monde avec 1500 TWH par an, derrière la Chine et les Etats-Unis. Au total, le numérique consomme 10 à 15 % de l’électricité mondiale, soit l’équivalent de 100 réacteurs nucléaires. Et cette consommation double tous les 4 ans !
Cette croissance du web est telle qu’elle constitue un véritable enjeu environnemental pour les années à venir. Même si nous en avons connaissance, cet impact reste difficile à visualiser. Pour nous aider, The Shift Project a développé une extension “Carbonalyser” qui permet de mesurer l’impact écologique de notre navigation et cela me semble fondamental d’accompagner les utilisateurs dans la mesure et la compréhension de leurs différents impacts écologiques. Premier pas essentiel, d’une mise en action éclairée.
Vous pouvez retrouver “Carbonalyser” soit sous forme d’extension web pour les navigateurs Firefox et Chrome , soit en tant qu’application sur Android, avec à chaque fois la même mission : analyser la navigation web en arrière-plan et de fournir plusieurs données représentatives.
Prendre conscience de son impact pour agir avec ambition
L’outil fournit ainsi plusieurs informations comme le temps de navigation, la quantité totale de données transférées ainsi que les estimations de la consommation électrique totale engendrée en kWh et des émissions de GES en grammes de CO2 équivalent. Pour une meilleure représentation, le module propose aussi une équivalence en kilomètres parcourus en voiture ou en nombre de recharges de smartphone.
Pour vous donner un exemple, le visionnage sur YouTube du résumé du match de foot d’hier soir ou la dernier clip de votre chanteuse préférée (soit une vidéo d’environ quatre minutes) génère trente-deux grammes équivalent C02 relâchés dans l’atmosphère, ce qui revient à parcourir 150 mètres en voiture.
Intégrer la réduction de l’impact écologique du Web dès la conception
Pour fournir des chiffres représentatifs à l’extension “Carbonalyser”, le modèle s’appuie sur trois consommations électriques distinctes : la consommation électrique du terminal utilisé – smartphone, tablette ou ordinateur ; la consommation électrique des infrastructures réseau et la consommation électrique provenant des centres de données impliqués dans le transfert.
Et si vous souhaitez mesurer l’empreinte de votre navigation sur un site Web bien précis, je vous recommande d’aller faire un tour sur www.websitecarbon.com. Là encore, en quelques secondes on arrive à se rendre de l’empreinte loin d’être anodine de notre présence sur Internet. Une mesure important pour celles et ceux qui passent du temps sur leur ordinateur ou leur smartphone, mais aussi pour ceux qui fabriquent les sites Web et qui, grâce à cet outil, peuvent adopter les choix les plus sobres pour réduire la pollution numérique de leur nouvelle création le plus possible.