Le prix flou
Pas évident de savoir pourquoi on paye un produit à tel prix alors qu’il y en a un autre à côté qui a un prix totalement différent. La qualité des matières premières, leur provenance ou encore le salaire du producteur rentrent forcément en ligne de compte mais il y a également d’autres facteurs qui peuvent avoir une influence énorme sur le prix de vente final. Et oui, si c’était aussi simple de valoriser un produit ça se saurait. Mais il faut forcément prendre en compte les intermédiaires (livreurs, centrales d’achats, etc…) et aussi le magasin qui vend le produit aux clients. Bref, autant de maillions de la chaine qui viennent compliquer la lisibilité qu’on a du juste prix de ce qu’on met dans notre chariot.
Alors si en plus on commence à prendre en compte la réputation, le marketing, le green washing et compagnie, là ça devient un vrai casse tête. On en vient à payer des produits une fortune alors qu’ils ne sont pas forcément de meilleur qualité qu’un autre au prix bien plus abordable…magie de la libéralisation du marché quand tu nous tiens ! Et malheureusement, ceux qui sortent le plus sont souvent perdants de ce jeu de hasard, ce sont ceux qui sont aux deux extrémités de la chaîne, c’est-à-dire les producteurs en étant mal payé pour leur travail mais aussi les clients qui payent trop cher un produit qui ne vaut pas vraiment son prix.
Redonner le pouvoir au consommateur
Pour mettre fin à cette arnaque, une marque à décider de donner au consommateur le pouvoir qu’il mérite : celui de décider de la qualité et du prix d’un produit en ayant tous les éléments en main. Grâce à la marque “C’est qui le patron?”, le client peut décider sur internet des facteurs qui comptent le plus dans l’élaboration de produits de consommation classique (lait, beurre, pâtes, oeufs, farine, etc..) et voir directement l’effet de tel choix plutôt qu’un autre sur le prix final du produit.
Grâce à ce procédé, on voit tout de suite si un emballage recyclé en carton coûte plus cher qu’un emballage plastique ou quelle est la différence de prix si la matière première est bio ou pas. Moi je trouve le système génial pour participer à l’éducation du consommateur. En fonction des critères qu’on sélectionne, on voit le prix du produit évoluer en temps réel et on comprend enfin ce qu’implique de vouloir un produit bio, local, éthique et juste pour le producteur. Et du coup, on peut aussi dire quel produit on veut voir en premier dans les rayons mais aussi si on privilégie les prix bas ou plutôt la qualité. Une excellemment manière de redonner le pouvoir aux clients qui peuvent faire le travail de choisir ce qu’ils attendent d’un produit en amont avec tous les éléments en main plutôt que devant le rayon quand on est bien fatigué de notre journée et qu’on ne comprend rien aux étiquettes qui montrent que ce qu’elles veulent.
Aujourd’hui dans les supermarchés, on peut trouver du lait qui met en avant une rémunération juste des producteurs et dans le climat économique actuel, c’est un message fort. Et en plus, ça marche car la marque a rencontré un succès fulgurant en vendant plus de 5 millions de briques de lait après 4 mois de lancement. Comme quoi nous sommes de plus en nombreux à vouloir une économie raisonnée et juste qui permette à tous de vivre de manière décente. À nous de faire que le mouvement continue à prendre de l’ampleur pour vraiment inverser la tendance dans les prochaines années !