Des moyens de contraception parfois dangereux
En Europe, la majorité des femmes a pris la pilule au moins une fois dans sa vie. C’est l’un des moyens de contraception les plus prescrits, mais malheureusement on ne nous informe jamais de l’impact écologique de cette contraception hormonale sur l’environnement… La pilule combinée, le patch, certaines injections et l’anneau vaginal contiennent de l’éthinyloestradiol. Cette hormone de synthèse, utilisée pour modifier l’équilibre hormonal féminin et empêcher la conception, est rejetée dans l’environnement via les urines. On en retrouve donc dans l’eau douce (cette étude en anglais de l’Agence Européenne de l’Environnement vous en dit plus à ce sujet). Cela provoque la féminisation des poissons, des problèmes de fertilité chez les hommes et des malformations congénitales des petits garçons… Arrêter de prendre ce type de contraception permet donc de protéger les organismes aquatiques et les hommes.
Bien entendu, ça n’est pas possible pour toutes les femmes, le but de l’article n’est pas de faire culpabiliser mais d’informer, faire réfléchir et surtout que chacune et chacun puisse s’approprier les décisions importantes de sa vie. J’ai trouvé ces infos en creusant le sujet lorsque j’ai été contrainte d’arrêter les hormones pour raison de santé. C’est ainsi que je suis tombée sur des articles de Sabrina Debusquat (auteure du livre J’arrête la pilule), et que j’ai appris l’impact de la pilule sur l’environnement.
Des alternatives nombreuses
Les alternatives possibles pour les femmes sont les suivantes (demandez conseil à votre médecin) :
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les progestatifs seuls : implant, pilule progestative, stérilet hormonal (très fiables mais pas toujours supportés)
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le stérilet au cuivre : très fiable et peut être posé sur les femmes avec ou sans enfant (vérifier les contre-indications)
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la symptothermie : observation de la température + glaire cervicale, fiable à 98% d’après l’OMS même avec cycles irréguliers. Attention, il faut une grande rigueur et avoir lu et compris le manuel de la symptothermie complète pour atteindre cette fiabilité (rien à voir avec les appli calendriers).
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le diaphragme + gel contraceptif : moyennement fiable
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les préservatifs féminins : fiables et protègent des IST mais génèrent des déchets (ça ne veut pas dire qu’il ne faut pas les utiliser)
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la ligature des trompes si on ne souhaite pas/plus d’enfants
Pour les femmes et les hommes
Les hommes peuvent aussi participer pour la contraception, voici quelques méthodes disponibles actuellement (plus d’infos sur ce site de l’ARDECOM):
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les préservatifs masculins
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la contraception masculine thermique : très fiable, naturelle, sans effets secondaires
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la vasectomie si on ne souhaite pas/plus d’enfants
Quelque part je suis “contente” d’avoir été obligée d’arrêter la pilule car cela m’a permis de me renseigner assez tôt sur son impact sur la santé et l’environnement. Bien entendu, chacun fait du mieux qu’il peut et il est important de parler de ces sujets avec des spécialistes avant de changer ses habitudes. Mais il me semblait intéressant de faire circuler l’info car des femmes souhaitant réduire au maximum leur impact écologique prennent la pilule sans savoir les conséquences de cette pratique. Alors prenons soin de nous et du vivant en général.