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Je souscris à une foncière de terres à partager
En quelques mots !

Souscrire à une foncière de terres pour le prêt de terres aux agriculteurs

Il est urgent de redonner du sens à notre argent

Favoriser le retour à la vie sauvage dans des espaces libres de biodiversité

L’un des grands enjeux de la décennie à venir

Des mots même du mouvement ​Terre de Liens​, “​l’accès au foncier agricole est un problème qui concerne tous les citoyens. Sans terre agricole, pas de paysans ni d’agriculture de proximité respectueuse de l’environnement et créatrice de liens.” Ce constat simple d’envie d’être locavore s’appuie également sur une urbanisation galopante de nos terres : 1300 ha disparaissent chaque semaine, on parle souvent de l’équivalent d’un département français tous les huit ans. A l’heure même du greenwashing ​ZAN ​(politique de ​Zéro Artificialisation Nette​) des sols, nous devons tous repenser notre coresponsabilité et agir d’un pas en faveur d’une préservation nationale et locale de notre richesse inestimable, la Terre et ses terres françaises.

L’écrivain Alphonse de Lamartine illustre l’idée du pas où pour lui, “le monde est un livre dont chaque pas nous ouvre une page”. Ouvrons la page d’une nouvelle ère, celle où l’on privilégie le partage et la préservation de terres à celle de la possession, du capitalisme et du profit jackpot en cas de changement de zonage du PLU (Plan Local d’Urbanisme). Être propriétaire d’une terre agricole sans l’exploiter soi-même, c’est comme être propriétaire d’une pierre précieuse sans connaître sa valeur ni ses propriétés lithothérapie. Amazonite, ​œil ​de tigre, malachite, quartz rutilé… des joyaux à chouchouter, et non pas des bouts de cailloux, tout comme nos terres et la vie sauvage qui y trouve résilience !

Des complexités administratives pesantes

Mes grands-parents ont acquis en leur temps, souvent par héritage de leur propre ascendant, en indivision ou en répartition de succession, 3-4 parcelles agricoles de petites surfaces, disséminées ici et là sur trois communes. Ils ne les ont jamais exploitées eux-mêmes, mais ont accordé un droit de fermage à un maraîcher ou un paysan, sans bail écrit. A l’époque, la confiance règne.

La particularité de ce statut est que le propriétaire a relativement peu de droit sur ses propres terres à l’égard de l’exploitant. Il ne peut les récupérer souvent qu’au bout de longues démarches et d’attente (cycle de 9 ans, selon la durée du bail aussi). Des contraintes fortes de reprise s’appliquent aussi, comme celle de s’inscrire soi-même dans le cadre d’une activité agricole professionnelle, même secondaire. Décider, du jour au lendemain, d’y planter des arbres fruitiers à titre d’envie, pour être locavore et autonome, ce n’est pas possible en cas de fermage en cours.

Pour un particulier sans activité professionnelle souhaitée, il semble également quasi impossible d’acheter une terre agricole, notamment dû au droit de préemption par la SAFER (Sociétés d’Aménagement Foncier et d’Etablissement Rural). Même si ton oncle possède une parcelle qu’il souhaite vendre, il ne peut pas te désigner comme acquéreur. Personnellement, je souhaite récupérer un jour les terres en fermage pour y planter des arbres fruitiers et une mini-forêt selon la méthode japonaise du botaniste Miyawaki : cette démarche m’est presque impossible sur mes propres parcelles. La valeur annuelle du fermage que nous récupérons pour une parcelle donnée est de 65€, ce qui correspond à un arrondi près à la taxe foncière que nous payons. De plus, le paysan exploitant peut être de mauvaise foi avec des loyers impayés. Que de galères émotionnelles et administratives pour susciter presque l’envie de se séparer de cette parcelle, alors que c’est un joyau d’accès à la terre. Je me demande alors quelle est la valeur vénale de ces terres agricoles. Elle est relativement peu importante, en comparaison avec le prix au m2 de surface constructible. En 2019, en Loire-Atlantique, la valeur moyenne était de 1900€ l’hectare loué de prés et champs (données de l’AGRESTE de juillet 2020) et 11000€ la vigne. Une bouché de pain en théorie, mais pour un néo-payson, acquérir une terre l’engage à un lourd investissement.

Redonner du sens à son épargne

Pour mon projet favorisant la biodiversité, j’ai également scruté les annonces privées pour acheter un bout de forêt ou de zone naturelle proche de ma région. Je ne suis pas une personne matérialiste et je préfère mille fois investir une part de mon patrimoine dans une terre que dans l’acquisition d’un objet technologique ou mobilier, qui ne respecte pas la méthode BISOU. Un critère d’exclusion principal serait que cette parcelle soit une section minoritaire d’un ensemble forestier. Quel impact positif mon action pourrait avoir même si j’entame une démarche pour rendre libre et sauvage cet espace, pour retirer ces parcelles du droit de chasse, pour favoriser la biodiversité si le voisin de parcelle asperge sa zone de pesticides.

À court terme​, la solution la plus évidente à mes yeux est celle de déléguer ce pas de côté à une association ou une foncière, que celle-ci agisse en conscience et en cohérence en faveur de la nature et la biodiversité ou en faveur d’un retour de l’agriculture paysanne, portée dans l’idéal par des valeurs agro-écologiques​.

En 2020, j’ai acquis des parts sociales auprès de Terre de Liens et j’ai fait un don auprès de l’ASPAS. Je porte à ces structures l’envoi d’une onde positive et je suis persuadé qu’elle sera traitée avec bienveillance et efficience. J’agis, je me sens mieux, je me sens bien. Je respire, nos terres respirent.

L'auteur :  Vincent

Stimulé par l'air marin de l'Atlantique et la beauté des zones naturelles de sa région, Vincent apprécie butiner (et diffuser) les idées et les initiatives citoyennes, alternatives à un monde plus sobre et responsable.

Stimulé par l'air marin de l'Atlantique et la beauté des zones naturelles de sa région, Vincent apprécie butiner (et diffuser) les idées et les initiatives citoyennes, alternatives à un monde plus sobre et responsable.

J’agis aujourd’hui

› J’adhère et je souscris des parts sociales à la Foncière ​Terre de Liens ou autres structures similaires régionales

› Je fais un don en faveur des ​Réserves de Vie Sauvage​®,​ projet porté par l’ASPAS

› Je soutiens la transition agricole et l’agroécologie des ​Fermes d’avenir


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Une liste de mesures concrètes à porter collectivement pour lancer la transition dans sa commune.



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