Se réapproprier ses habitudes alimentaires
Le jeûne est de plus en plus à la mode. Dans les magazines, à la télé ou même dans les conversations avec les collègues ou les copains, j’ai eu récemment pas mal d’occasions de parler de cette pratique. Et pour changer, plus qu’une simple lubie passagère, les effets positifs du jeûne sur la santé sont nombreux et scientifiquement prouvés, du coup, je me suis ça m’a donné envie de creuser le sujet. Pour commencer, je dois avouer que je suis encore en cheminement en ce qui concerne cette pratique. Si j’ai longtemps vu ma mère jeûner après les fêtes pendant quelques jours, j’ai attendu tardivement de tenter le coup à mon niveau. Et ce n’est qu’assez récemment que je m’y suis mis, petit à petit.
La première fois c’était pendant le stage de méditation Vipassana. On parle ici de jeûne intermittent puisqu’en fait chaque journée commençait par un petit-déjeuner à 5h du matin, puis suivait un déjeuner à 12h et ensuite on avait juste un thé ou un fruit servi le soir à 19h. Et si au début le fait de ne pas manger pendant plus de 12 heures m’effrayait un peu, je dois avouer que cette expérience a grandement participé aux souvenirs plus que positif que je garde de ces 10 jours. Je me sentais plus léger, plus vif, plus réactif et plus sensible à ce qui se passait autour de moi comme si j’étais plus présent dans le moment !
Et puis ensuite, quelques mois plus tard, j’ai jeuné toute une journée lors d’un stage de “survie” que j’ai fait en montagne avec des copains. Tout au long de la journée, on sent la faim venir, on se sent un peu faible puis au bout d’un moment, la sensation passe, le corps s’étant sans doute mis à puiser dans ses réserves.
“Nettoyer” l’organisme
Parce qu’en fait, concrètement, le jeûne entraîne une mise en repos du système digestif et provoque une sorte de “nettoyage” pendant lequel notre organisme évacue ses toxines en puisant dans les réserves ce qui a pour effet de nettoyer l’organisme. Les études montrent que les bienfaits sont nombreux, en plus de limiter la prise de poids, le jeûne favorise la longévité et aurait même des effets positifs sur le cerveau.
En fait jeûner, c’est reconsidérer le lien qu’on a avec son alimentation mais aussi avec la nature. J’ai la sensation que plus je pratique ces expériences de jeûne et plus je me rends compte à quel point manger des fruits et des légumes non transformés est bon pour moi. C’est même mon corps qui a tendance de plus en plus à en redemander. C’est bien simple, quand j’y réfléchis, ces derniers mois, les moments où je me suis vraiment dit que ce que je mangeais était délicieusement bon, c’était parce qu’un melon était bien sucré, qu’une tomate était savoureuse ou que le goût des pêches ou des cerises m’avait terriblement manqué.
Du coup, ça m’a donné envie de pratiquer le jeûne de manière plus quotidienne et je vais commencer par le jeûne intermittent. Le principe consiste à ne pas manger pendant au moins 8 heures pour laisser le temps au corps de s’attaquer à nos réserves. C’est sûr que ce n’est pas aussi intense que les randonnées d’une semaine en jeûnant mais je me dis aussi que ça va me permettre de prendre le rythme et les bonnes habitudes (surtout concernant ce qu’on mange avant et après un jeûne, il parait que c’est hyper important) !