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J’observe la biodiversité
En quelques mots !

Apprendre des choses essentielles

Favoriser le respect de la biodiversité par l’observation de toutes formes de vie

Participer à la valorisation du vivant (faune et flore)

La biodiversité de mes rêves est déjà là, au coin de mon jardin !

Comment ai-je pu lui porter si peu d’attention ? Tout est relatif dans mes propos, même petit, la faune, la flore, tout m’émerveillait déjà… En randonnée à pied dans les Pyrénées, en balade à vélo dans le Marais Breton, en marchant sur le sable jonché de coquillages de ma chère côte Atlantique, que sais-je vraiment de ces êtres vivants, cette biodiversité partageant notre espace de vie commun, la Terre ? Est-ce que je la considère comme un décor du paysage, une note de musique de ma consommation ? Est-ce que je lui accorde plutôt un ​œil ​nouveau, celui de la connaissance, de l’identification et du respect amélioré ?

Prenons un exemple simple et récent, avec la phase du “rester chez soi” : j’ai décidé de photographier en macro tous les insectes et animaux vus au jardin. Résultat : plus d’une cinquantaine d’espèces, rien que chez moi, dans mon petit jardin de famille. Plein de fois j’ai du retourner à la maison chercher mon appareil, car je venais d’en découvrir une nouvelle, jamais observée dans les parages. Comment est-elle arrivée ici, cette sauterelle verte juvénile ? Ma méthodologie : prendre le temps, chercher, se mettre accroupi, parcourir des yeux, toucher les feuilles et les fleurs, venir le matin et le soir, profiter des moments de jardinage pour se mettre en éveil…et puis bien entendu avoir planté des espèces mellifères ou attirant les insectes ! Phacélie, bourrache, capucine, framboisier, ​œillet ​d’inde et soucis, pied de légumes…

Alors c’est beau des photos, mais comment je fais pour savoir qui est qui ? Je me rappelle les années 90 où à chaque devoir à la maison nécessitant une recherche, je soupirais à l’idée de perdre 2 h et ne rien trouver dans ma petite bibliothèque communale ou sur les documents physiques non exhaustifs et non participatifs comme les Tout l’Univers. Internet est là, appuyons-nous sur ses aspects positifs : la diffusion de la connaissance et l’entraide participative ! Bilan d’Internet : je déniche facilement des “clés d’identification”.

Partir à l’aventure de la (re)connaissance du vivant ! La nature est si belle…

J’apprends ainsi à reconnaître ainsi les différentes espèces de ​Crapauds / Grenouilles (ça tombe bien, un ​crapaud commun s​ ’est caché sous un espace en terre d’une planche de séparation entre les rangs de haricots verts…ce qui l’a trahi, son oeil). Le matin, à la cueillette de fruits de saison, un papillon se fraie un chemin, virevoltant de toutes ses ailes à travers l’espace…au dessus des plantations. Alors si le gentilhomme avait l’amabilité de s’arrêter un instant sur une fleur, cela me permettrait d’observer sa couleur, ses traits de morphologie, ses ocelles ; pour compliquer la tâche, le dessous des ailes n’est pas très révélateur sur la beauté du dessus… Je sens une certaine frustration gagner mon esprit : il est bien chouette ce papillon (ou cette larve de papillon), mais pourquoi est-il attiré chez moi, comment s’appelle-t-il ? Dois-je accepter que toute ma vie, je l’appellerais “papillon blanc” ou “papillon rouge avec des yeux” ? Quelques coups de doigts plus tard sur le clavier, j’ai en bagage un guide ​papillons d’approche et je peux saisir mes ​observations​. Je me souviens, qu’enfant, j’en voyais beaucoup plus chez moi… la biodiversité s’effondre, tous les rapports naturalistes et scientifiques le confirment. Soyons honnêtes, nous le constatons tous.

Mais sur quelles données se basent-ils pour étudier le vivant ? Des remontées du terrain par des professionnels dont c’est la mission de vie, le métier, c’est évident ! Des remontées du terrain par des amateurs experts ayant probablement suivi une éducation avancée, cela va de soi ! Mais moi, et toi… nous pouvons tous participer à ces remontées ! Et puis j’aperçois la page informative de l’observation des bourdons… Abeilles, bourdons, guêpes, frelons… nous savons tous grossièrement les distinguer ou tenter une devinette ; affirmer qu’il s’agisse d’un ​bourdon des champs ​ou d’un bourdon terrestre, voir d’une abeille osmie o​u son imposant voisin l’​abeille charbonnière xylocope, la différence est bien là. Croyez-moi, je prends un réel plaisir à lire le code vestimentaire du bourdon qui passe à côté de moi, entamant sa croisade gustative des fleurs du jardin. Jaune, jaune, blanc… sur le thorax, sur l’abdomen. C’est presque un jeu, une quête, c’est passionnant, cela vous procure un nouveau goût à la vie.

Le temps est venu… de vous partager une citation : le Tchèque Milan Kundera aurait formulé ainsi ses propos (bien entendu en langue originale) “​Si l’on était responsable que des choses dont on a conscience, les imbéciles seraient d’avance absous de toute faute. L’homme est tenu de savoir. L’homme est responsable de son ignorance. L’ignorance est une faute.​” Ignorer la biodiversité à nos pieds et à portée de main en est une. Ne pas éduquer les nouvelles générations avec des modules adaptés en serait une autre. La connaître et l’observer, c’est lui donner de l’attention bienveillante et la respecter, la préserver. Pour vous lancer, le portail de sciences-participatives OPEN est vraiment idéal.

J’ai trop le désir qu’on respecte ma liberté pour ne pas respecter celle des autres (Françoise Sagan)

Ça commence par moi, par toi ! Il est venu le temps… de faire de petits actes d’identification de biodiversité, pour constater, découvrir, s’émerveiller, partager son savoir, apprendre et respecter la biodiversité. Il n’est pas nécessaire d’aller au zoo pour voir des animaux exotiques ; d’ailleurs le débat serait d’ailleurs vif sur l’intérêt de l’étude, du soin des animaux, de la diffusion de l’existence aux Humains d’autres êtres sur la Terre, du confinement d’animaux sauvages dans des espaces de vie restreint, loin de leur habitat naturel. Nous venons tous de vivre un confinement, période probablement très marquante et éprouvante pour certains d’entre vous. Mais au bout du chemin, un déconfinement est annoncé… pour les animaux cette option ne leur est que rarement proposée.

Vous savez lire dans les yeux de votre ami par l’écoute active en communication, ce que votre ami vous dit, ce qu’il laisse transparaître sur le visage, alors s’il vous plaît lisez dans les yeux d’un animal enfermé et lisez également dans les yeux du bourdon, du lézard, du coléoptère, de l’escargot noctambule qui au petit matin rejoint sa cachette, écoutez également les mélodies de joie (ou les cris d’alertes à votre venue) diffusées par les oiseaux… Votre lieu de vie extérieur regorge d’émotions, un monde minuscule (à notre échelle d’être humain) tellement passionnant, tellement envoûtant que l’on se doit de le protéger et le respecter, d’agir pour lui et de lui offrir la liberté qui lui revient de droit.

L'auteur :  Vincent

Stimulé par l'air marin de l'Atlantique et la beauté des zones naturelles de sa région, Vincent apprécie butiner (et diffuser) les idées et les initiatives citoyennes, alternatives à un monde plus sobre et responsable.

Stimulé par l'air marin de l'Atlantique et la beauté des zones naturelles de sa région, Vincent apprécie butiner (et diffuser) les idées et les initiatives citoyennes, alternatives à un monde plus sobre et responsable.

J’agis aujourd’hui

› En balade ou au jardin, je prends le temps d’écouter la nature

› Je consulte la ​Plateforme OPEN ​(Observatoire Participatif des Espèces et de la Nature) pour identifier un projet qui me plaît


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