Célébrer les initiatives qui créent un monde juste et durable
La Fête des Possibles, ce sont des centaines d’évènements organisés chaque année par celles et ceux qui agissent déjà pour créer près de chez eux un monde juste et durable. Autour de Salon-de-Provence, ils sont nombreux, et c’est l’association du Pays Salonais en Transition, dont nous faisons partie, qui organise depuis 2017 la Fête des Possibles où ils se retrouvent. Cette année, nous organisons le 25 septembre un Village des Possibles sur la place Morgan !
Comme pour les éditions précédentes, nous souhaitons rassembler dans la plus grosse ville de notre territoire, Salon-de-Provence, les différents initiateurs d’actions concrètes construisant la résilience. Toutefois, plutôt qu’y tenir les habituels stands, nous prévoyons de construire avec eux une journée pour libérer les imaginaires.
Rob Hopkins, fondateur du mouvement des Villes en Transition, auteur de Et si… on libérait notre imagination pour créer le futur que nous voulons ? , est persuadé que c’est en remusclant notre imagination que nous trouverons des solutions engageantes et mobilisantes : « Les mouvements citoyens ont besoin d’un rêve et d’une vision. Nous devons créer cette sorte de mémoire du futur pour voir à quoi il ressemblerait. ». Une société est fondée sur un récit, dit Cyril Dion, qui ajoute : « Il faut donc proposer un récit suffisamment puissant pour remplacer celui sur le capitalisme et le néolibéralisme qui dominent aujourd’hui, comme avant lui ceux sur la monarchie ou, plus récemment, le communisme. Ces récits se construisent de façon collective. »
Imaginer un futur souhaitable et enviable
Aussi imaginons-nous la Fête des possibles en … 2051 ! Nous allons célébrer par quoi et comment nous aurons fait tous ensemble du Pays Salonais une région résiliente, où il fait toujours bon vivre en 2051, malgré les changements du monde. Cette journée va se construire ensemble cet été, les idées ont déjà fusé : un repas préparé collectivement avec une cuisine solaire, un Repair-café délocalisé, le dessin à la craie d’un potager-mandala géant sur la place, des incroyables comestibles au pied de chaque arbre, des fresques réalisées collectivement, des cadavres exquis inventant le futur, un ciné-débat, des ateliers d’intelligence collective, de danse, de communication non-violente…
Seront invitées comme les années précédentes les associations solidaires, citoyennes et environnementales. Mais aussi Visions Collectives, association qui essaime l’Intelligence Collective. Il y aura bien entendu l’association qui porte la monnaie locale : La Roue, que la ville de Salon-de-Provence vient d’adopter, dans le cadre des mesures que le Maire avait signées avec le collectif du Pacte pour la Transition. Ce collectif du Pacte pour la Transition est né de nos actions d’incubateur : Le Pacte pour la Transition a été décliné par des ateliers citoyens dans 13 communes, signé par 21 listes de candidats aux élections municipales, dont 9 ont été élus et commencent à mettre en place les mesures signées.
Juste avant le futur : faire le tour de ce qui existe déjà
Avant notre grande fête futuriste, du 10 au 27 septembre 2021, dans tous les lieux où les initiatives existent déjà, les associations de nos amis accueilleront des rendez-vous. En quelques jours, voici ce qui a déjà été prévu, cela ne fait que commencer : Sylvie, qui a réussi le pari d’une transition professionnelle en créant une conserverie de légumes invendus qu’elle transforme par lacto-fermentation, organisera un atelier-découverte dans son labo, caché dans les bois et au cœur d’un grand jardin partagé, à Sénas. Matthieu, paysan-boulanger-bio, accueillera les curieux dans son fournil datant du XVIIIème siècle, pour discuter four à bois, pétrissage et céréales anciennes.
François, qui anime un jardin partagé vers Pélissanne, et Oly, qui anime à Bel-Air le plus ancien potager collectif, sont tous deux partants pour proposer aux membres de leur association une soirée portes-ouvertes au jardin. Ils fonctionnent en gouvernance partagée, nous attendrons donc un accord collectif. Comme Barbara va proposer à la fanfare dont elle fait partie d’organiser une de ses répétitions en public, trois jardins proches sont sur les rangs pour l’accueillir ! Le troisième potager partagé se trouve sur une « micro-ferme péri-urbaine » créée il y a 2 ans ; après un gros travail de nettoyage et de dépollution, puis de plantation de haies, Guénaëlle est prête à accueillir les personnes désireuses d’échanger sur l’agroécologie.
Delphine est en train de monter une coopérative d’achats responsables, en s’appuyant sur la même association que celle qui avait porté Sylvie jusqu’à une viabilité économique, et sur tout le réseau bien dense dans lequel nous coopérons. Elle organisera une distribution festive en coopération avec « THE » Café-Musiques de Salon, le Portail Coucou, qui lui ouvre ses portes. Guillaume parachève le projet de plates-formes de compostage des déchets des collectivités en coopération avec des paysans. Il expliquera l’ampleur de cette entreprise sur le futur site de la première plate-forme, chez Catherine, maraîchère bio qui met à disposition une parcelle.
Et Anaëlle et Laurie, avec notre aide, se relancent pour organiser leur 2è World Clean Up Day, le 3è à Salon-de-Provence ! Lucie, Hélène, Rémi et les membres dynamiques de l’association de promotion du vélo en ville proposeront des ateliers de réparation et de gravure anti-vol de vélos… L’équipe du 8ème festival Terre & Avenir programme une soirée film et débat… L’agenda se complète tous les jours, et pourtant nous n’avons encore joint que les plus proches !
Notre association dont l’objet est la sensibilisation et la mobilisation, et ses bénévoles moins visibles, se chargent de porter la logistique du projet. Tout en continuant l’organisation du 8ème ciné-festival « à énergie positive » qui aura lieu en janvier, le suivi des mesures du Pacte pour la Transition, et l’accueil, le soutien et l’encouragement des nouvelles initiatives qui font appel à ce magnifique réseau constitué depuis 10 ans.