Faire de la “vraie” politique
C’est vrai que ces derniers mois, avec l’élection présidentielle, on a beaucoup parlé de politique. Le problème, c’est que les candidats ont plus passé leur temps à se prendre le bec plus qu’à vraiment comparer leurs programmes. Et du coup, comme d’habitude, le sujet de notre projet de société a été, au mieux, bâclé ou même carrément ignoré. C’est quand même dommage parce que finalement c’est vraiment le sujet qui devrait intéresser tous les citoyens. Comment vivre en société ? Quels idéaux veut-on partager ? Quel cap on veut se fixer pour avoir des objectifs en commun qui justifieraient de se retrousser les manches ?
Alors on nous parle de sécurité, de crise économique, de religion, de migrants pour jouer avec nos peurs et, la plupart du temps, c’est tout ! Mais quel place pour l’environnement ? Quelle place donner aux personnes âgées dans nos sociétés ? Comment rendre l’éducation porteuse de valeurs comme le respect, l’optimisme, le partage ? Comment faire rêver les citoyens à nouveau ?
Des propositions concrètes
Pour répondre à toutes ces questions et donner de la matière pour alimenter le débat, 100 auteurs de tous les horizons se sont réunis pour proposer 120 actions concrètes pour créer une société plus égalitaire, plus respectueuse de l’environnement et surtout plus heureuse. Dans tous les domaines, des spécialistes montrent le chemin pour donner une nouvelle direction à notre vie ensemble. Moi j’ai dévoré le bouquin. Comme les résistants après la 2nde guerre mondiale, ces 100 auteurs ont décidé de remettre au goût du jour l’envie de vivre des jours heureux en donnant un cap. C’est du concret, ça parle tout de suite et ça donne des armes pour alimenter son envie de se bouger pour construire un monde meilleur.
Après, j’avoue aussi que ça m’a pas mal filé le bourdon. De me dire qu’il y a eu des gens qui, juste après la guerre, se sont réunis pour eux aussi matérialiser leur envie de construire un monde où il ferait bon vivre et de voir tous ce gâchis, ça me rend fou. 70 ans après la seconde guerre mondiale, malgré toutes nos inventions, toutes les richesses produites, nos sociétés sont tellement inégalitaires et fragiles.
Mais ne baissons pas les bras pour autant car c’est souvent quand nous sommes au pied du mur que nous arrivons à trouver la force de changer nos habitudes. Et le travail de l’association #LesJoursHeureux va dans ce sens. Il donne envie de travailler en communauté, de donner plus de place au vivant et de se libérer de la course au “toujours plus”. Seulement, c’est à nous d’interpeller nos élus pour leur montrer que nous savons que c’est possible et ça tombe bien il y a encore des élections qui arrivent alors à nous de jouer pour vivre des jours heureux.