Le troisième gisement de déchets
Savez-vous qu’en France, chaque année, nous produisons 1,7 millions de tonnes de déchets qui proviennent d’éléments d’ameublement ? Soit environ 27 kilos par Français. C’est le troisième gisement de déchets après ceux de l’emballage et du papier. Seul 1,5 % de ces meubles sont réemployés, les autres finissent dans les décharges ou dans les incinérateurs. Il devient de plus en plus difficile de venir à bout de tous ces déchets.
Il fut une époque où nous gardions nos meubles durant des décennies. Ils étaient fabriqués par un ébéniste et nous suivaient tout au long de notre vie. Certains étaient même transmis de génération en génération. La société a changé, nos habitudes de vie aussi. Nous avons à présent beaucoup d’occasions pour acheter de nouveaux meubles. On déménage plus souvent qu’auparavant. De plus en plus nombreux, les étudiants cherchent aussi à se loger. Les séparations et divorces sont également plus fréquents qu’avant. Ces nouvelles habitudes créent des besoins en mobilier qui ne sont pas forcément satisfaits par les meubles que le couple avait en commun. Une fois installés dans le nouveau logement, de par leur taille ou leur utilité, certains meubles ne sont plus adaptés.
Acheter des meubles qui ont une histoire
Afin de répondre au mieux à tous nos besoins en matière d’ameublement tout en limitant notre impact écologique, on peut s’orienter vers des meubles de seconde main. Acheter ou récupérer des meubles d’occasion participe à un cercle vertueux pour la planète. D’une part, nous n’avons pas besoin d’utiliser de nouvelles ressources pour leur fabrication. On lutte par la même occasion contre la déforestation. D’autre part, c’est moins d’énergie consommée pour la réalisation et l’acheminement du mobilier. Un autre argument de taille est qu’un meuble de seconde main est souvent moins cher qu’un meuble neuf.
J’entends souvent dire que les meubles d’occasion « c’est vieux et moche ». C’est l’idée que beaucoup de gens s’en font. Moi aussi, au début, c’est ce que je pensais. Mais avec le temps, j’ai appris qu’il n’en était rien et c’est souvent même le contraire. J’adore me balader dans les brocantes, vide-greniers et sur les sites spécialisés pour les dénicher. Parfois, une petite remise en état est nécessaire et je prends plaisir à leur donner une seconde vie. Je ne peux pas m’empêcher de penser à sa vie d’avant, à ses anciens propriétaires. Ces meubles ont une histoire et ça me plait beaucoup.
Les ressources naturelles n’étant pas inépuisables, il m’a semblé naturel de contribuer à la réduction des déchets et par là-même de faire un geste pour l’environnement. Cela fait des années que j’achète des meubles de seconde main. Il n’y a pas une seule pièce de la maison qui y a échappé. Le fait de savoir que je participe à un cercle vertueux pour la planète me conforte dans ce choix et en plus, c’est aussi une belle manière de faire des économies d’argent, bref, c’est du tout bon !