Stop aux idées reçues
Il y a un livre que j’ai découvert il y a quelques mois et qui me semble plus que nécessaire par les temps qui courent : c’est le bouquin “En finir avec les idées fausses sur les pauvres et la pauvreté”. De manière concrète, il balaye de la main plus de 100 préjugés qu’on peut entendre sur les pauvres.
Réalisé par l’association ATD Quart-Monde dont je vous parlais dans un article il y a quelques jours, cet ouvrage vise à donner des éléments clairs et chiffrés à ceux qui entendraient des énormités sur la situation des pauvres en France.
Et quand on fait un peu attention à ce qui se passe et surtout ce qui se dit sur la pauvreté en France, on se rend compte à quel point ce travail est nécessaire. Que ce soit l’émission “Rue des allocs” sur la 6 qui trébuche de cliché en cliché, en passant par les fausses vérités de certains hommes politiques qui accusent les bénéficiaires du RSA d’être des profiteurs qui dilapident leur argent dans l’alcool, dans la drogue et la prostitution, on constate qu’être pauvre en France n’est pas vraiment une sinécure.
Arrêter d’accabler les plus vulnérables
C’est quand même dingue de ne pas voir qu’on veut complètement brouiller les cartes en trouvant un coupable idéal pour justifier tous les maux de notre pays. À travers toutes ces idées fausses sur la pauvreté, certains essayent de faire porter le fardeau de la crise à ceux qui en pâtissent le plus quand une infime minorité continue de voir sa fortune augmenter d’année en année. Car la fraude social est une goutte d’eau comparée à la fraude fiscale. Mises bout-à-bout (RSA, Caf, etc.), les fraudes sociales coûtent 1 milliard d’euros à la France chaque année mais en contre-partie, le non recours au RSA représente un gain pour l’Etat de 5,2 milliards d’euros. En ce qui concerne, la fraude fiscale, on change carrément de monde puisque, selon les sources, les estimations du manque à gagner lié à la fraude, pour l’administration fiscale, varient entre 25 et 100 milliards d’euros par an pour la France. Vous voyez ce que je veux dire ?
Bref, il est temps d’y voir plus clair sur qui est vraiment un fardeau pour l’économie française et surtout de rendre leur humanité à ceux qui n’arrivent pas à joindre les deux bouts car notre réussite en tant que société passera forcément par plus d’égalité et notre capacité à tendre la main à ceux qui en ont le plus besoin.