2030 Glorieuses #18 : Inès Seddiki : “Sortir du manichéisme sur la question des quartiers populaires”

En quelques mots !

La diversité est une chance pour la résilience de la société française

Découvrir de nouvelles cultures permet de changer de regard sur son propre pays

L’entrepreunariat social est parfois un fardeau lourd à porter

La banlieue, c’est de la bombe !

Aujourd'hui, je pars à la rencontre d'Inès Seddiki, fondatrice de Ghett'Up qui accélère le changement depuis les quartiers en changeant les récits et en créant des ponts dans la société.

Pour en savoir plus sur le travail d'Inès je vous invite à découvrir le site de Ghett'Up.

Et si vous voulez continuer la lecture entamée par Aurélie voici le livre "Les damnés de la terre" de Frantz Fanon.

"2030 Glorieuses", c'est le podcast qui met en avant les acteurs du monde de demain, ceux qui incarnent les utopies réalistes dont nous avons tant besoin. Ils sont des milliers en France à agir concrètement pour montrer que l’action est le meilleur remède contre le fatalisme et que, si nous agissons avec ambition et amour, la décennie des 2030 glorieuses est à portée de mains.

2030 Glorieuses #17 : Aurélie Moy : “Prendre le contre-pied de la vie en solitaire”

En quelques mots !

La manière d’occuper le territoire détruit la biodiversité

Il est nécessaire de reprendre notre place parmi la nature

Il y un lien fort entre les injustices climatiques et les injustices sociales

Faire face ensemble aux événements de la vie

Aujourd'hui, je pars à la rencontre d'Aurélie Moy, fondatrice du Ty Village, un rassemblement de Tiny House à St Brieuc. Une expérimentation du vivre ensemble et de comment occuper un territoire sans verser une seule goutte de béton.

Pour en savoir plus sur le travail d'Aurélie je vous invite à découvrir le site Web du Ty Village.

Et si vous voulez continuer la lecture entamée par Aurélie voici le livre "Le baron perché" d'Italo Calvino.

"2030 Glorieuses", c'est le podcast qui met en avant les acteurs du monde de demain, ceux qui incarnent les utopies réalistes dont nous avons tant besoin. Ils sont des milliers en France à agir concrètement pour montrer que l’action est le meilleur remède contre le fatalisme et que, si nous agissons avec ambition et amour, la décennie des 2030 glorieuses est à portée de mains.

2030 Glorieuses #16 : Priscillia Ludosky : “Ce sont toujours les mêmes qui font obstacle”

En quelques mots !

Le système est organisé pour profiter à nombre de personnes très restreint

Il est nécessaire de reprendre notre place dans la démocratie du quotidien

Il y un lien fort entre les injustices climatiques et les injustices sociales

Il ne faut pas se détourner de la politique

Aujourd'hui, je pars à la rencontre de Prisicillia Ludosky, connue pour être une des initiatrices et figure du mouvement des Gilets jaunes. Aujourd'hui, elle travaille à créer des liens entre les combats pour une justice écologique et sociale, notamment à travers la création d'un lobby citoyen.

Pour en savoir plus sur le travail de Priscillia je vous invite à découvrir son site Web.

Et si vous voulez continuer la lecture entamée par Priscillia voici le livre "Mélangeons-nous, enquête sur l'alchimie humaine" de Vincent Cespedes.

"2030 Glorieuses", c'est le podcast qui met en avant les acteurs du monde de demain, ceux qui incarnent les utopies réalistes dont nous avons tant besoin. Ils sont des milliers en France à agir concrètement pour montrer que l’action est le meilleur remède contre le fatalisme et que, si nous agissons avec ambition et amour, la décennie des 2030 glorieuses est à portée de mains.

Faire de sa respiration le métronome de notre présent

En quelques mots !

Nous avons perdu trop de temps à agir contre le dérèglement climatique

Il est urgent de proposer des objectifs communs pour mobiliser les foules

Ralentir est un excellent levier pour reprendre le contrôle de nos vies

Toujours plus haut, toujours plus vite…mais pour quoi faire ?

Alors que des associations environnementales et la Convention citoyenne pour le climat demandaient un moratoire sur la 5G, le Premier ministre a récemment tranché en faveur de Bercy en déclarant que le calendrier des enchères et des déploiements ne serait pas décalé. Le monde continue donc tranquillement sa grande course en avant avec un déploiement technologique sous le signe du « toujours plus haut, toujours plus vite ». Un contresens, comme le fait remarquer Eric Piolle, maire Vert de Grenoble volontiers provocateur en disant que “La 5G servira à regarder du porno dans l’ascenseur en HD”.

Au cours des derniers siècles, nous avons raccourci les distances, faciliter la communication entre les êtres humains, accéléré le rythme des transactions financières à tel point qu’aujourd’hui, plus personne ne sait comment arrêter ce mode avance-rapide dont la corrélation avec un gain de confort semble de plus en plus discutable.

Les marchés financiers sont d’ailleurs un milieu particulièrement affecté par cet emballement devenu difficilement contrôlable avec le trading à haute fréquence, géré par des algorithmes préprogrammés qui surréagissent au moindre signal négatif. Ce mécanisme hyperrapide représente les trois quarts des échanges sur les marchés américains et près de la moitié en Europe. Reposant sur le traitement à la nanoseconde d’ordres de ventes et d’achats passés en très grand nombre sur les marchés financiers du monde entier, de plus en plus d’experts s’y opposent et préconise de réintroduire de l’humain et de l’analyse à long terme pour que la finance se montre plus stable, mais aussi plus à la hauteur des enjeux environnementaux et sociaux de notre époque.

Gagner moins pour vivre mieux ?

Doit-on encore croire à la fameuse promesse du « travailler plus pour gagner plus » ? Étant donné que le découplage entre la croissance de l’économie et les émissions de CO2 semble être un mirage inatteignable, il va falloir trouver d’autres crédos et le « travailler moins pour vivre plus » semble tout indiqué pour la société durable de demain. Dis autrement, c’est le « moins de biens, plus de liens » cher aux adeptes de la sobriété heureuse qu’il va falloir privilégier. À notre époque où nous courrons à 100km/h dans nos roues de hamster, il va falloir apprendre à ralentir. Et le confinement nous a montré que, quand il n’était pas complétement subi, ce ralentissement pouvait être une belle opportunité de vivre mieux et d’accorder du temps à ce qui nous rend profondément heureux : nos proches, nos passions, la nature, de bonnes recettes, etc.

La fable du pêcheur vient éclairer d’une lumière cruelle notre réalité décousue. Dans un petit village de pêcheur, un bateau rentre au port, ramenant plusieurs beaux poissons. L’homme d’affaires complimente le pêcheur sur ses prises et lui demande combien de temps il lui a fallu pour les capturer : « Pas très longtemps », répond le pêcheur. « Pourquoi n’êtes-vous pas resté en mer plus longtemps pour en attraper plus ? » demande l’homme d’affaires. Le pêcheur répond que ces quelques poissons suffiront à subvenir aux besoins de sa famille.
L’homme d’affaires, choqué, demande au pêcheur ce qu’il fait le reste du temps. « Je fais la grasse matinée, je me promène avec ma famille. Le soir, je joue aux cartes avec mes amis. » L’homme d’affaires l’interrompt : « C’est dommage. Vous devriez pêcher plus longtemps. Avec les bénéfices, vous achèterez un plus gros bateau, puis un deuxième jusqu’à ce que vous possédiez une flotte de chalutiers. Vous pourrez ensuite ouvrir votre propre usine. Vous irez ensuite vivre dans une grande capitale mondiale, d’où vous dirigerez toutes vos affaires. »
Le pêcheur demande alors : « Combien de temps cela prendrait-il ? » 15 à 20 ans, répond l’homme d’affaires. « Et après ? » poursuit le pêcheur. « Après, c’est là que ça devient intéressant », répond le businessman fier de lui. « Vous pourrez introduire votre société en bourse et vous gagnerez des millions. »
« Des millions ? Mais après ? », creuse le pêcheur… « Après, vous pourrez prendre votre retraite, habiter dans un petit village côtier, faire la grasse matinée, vous promener avec votre famille et passer vos soirées avec vos amis. » dit l’homme d’affaire triomphant.

L’exemple de ce pêcheur dit en creux beaucoup de choses sur notre manière de vivre ici en France. Nous passons notre temps à courir après le temps, des études au premier stage, de la première embauche à la première promotion. Plutôt que de se satisfaire de notre réalité, nous sommes tout de suite dans l’action pour obtenir encore mieux. Et si cette soif perpétuelle nous fait d’abord gagner en qualité de vie, très vite, elle nous aliène et nous dépossède de ce qu’elle nous avait permis d’obtenir. Les acquisitions récentes devenant très vite la preuve de notre manque d’ambition et de notre incapacité à obtenir d’avantage.

Le souffle pour reprendre toute la place dans le présent

Gael Faure, avec qui j’ai eu la chance de m’entretenir dans le podcast 2030 Glorieuses que j’anime dit qu’il aime « prendre son temps et regarder courir les gens sans jugement ». Pour lui, c’est la redécouverte de son souffle qui nous permettra de reprendre un lien avec le présent. Il avoue que « c’est tellement facile d’oublier de respirer en conscience » mais que c’est « une reconnexion à soi absolue que de prendre le temps de respirer rigoureusement ». Il propose même de faire des « cours de respiration en s’appuyant sur des pratiques de méditation millénaires » qui seraient ni plus ni moins « une clé de longévité pour vivre beaucoup plus légèrement et beaucoup plus intensément ». La respiration devient alors le métronome de nos journées plus sereines et apaisées.

Une nécessité de se raccrocher à la réalité qui se retrouve dans le mouvement Slow lancé en 1986 en Italie avec la porte d’entrée du Slow Food en opposition au « fast-food ». Très vite cette philosophie de vie qui consiste à vivre en conscience, bien ancré dans le présent, s’est étendue à tous les domaines : on parle de slow tourisme (voyager autrement, écotourisme), slow management (méthodes de travail adaptées, qualité de vie au travail), slow cosmétique (produits bio, recettes maison), slow school (ateliers nature, notation ludique), slow city (avec le réseau Cittaslow), slow sexe et la liste n’est pas exhaustive ! Un ralentissement bienvenu qui montre que ce n’est pas parce qu’on décide de vivre moins vite, qu’on va forcément vivre moins bien, bien au contraire.

Les Jardins de la Victoire pour l’autonomie et la régénération du Vivant

En quelques mots !

Nous avons perdu trop de temps à agir contre le dérèglement climatique

Il est urgent de proposer des objectifs communs pour mobiliser les foules

Produire une partie de son alimentation permet de se reconnecter au Vivant

Après l’épidémie la famine ?

Alors que les indicateurs de la malnutrition étaient déjà alarmants avant la crise sanitaire, des dizaines de millions de personnes sont susceptibles de venir gonfler les rangs de celles qui souffrent de la faim cette année. L’ONU prévient même dans un rapport publié en avril que le nombre de personnes au bord de la famine pourrait doubler, de 135 millions en 2019 à 265 millions d’ici la fin de l’année 2020. « Nos systèmes alimentaires ne fonctionnent plus et la pandémie du Covid-19 aggrave la situation », estime le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres.

Et cette situation préoccupante ne concerne pas uniquement les pays du Sud. Aux États-Unis, près d’un enfant sur cinq ne mange pas à sa faim depuis le début de la pandémie. En France, de longues files d’attente se sont formés régulièrement en Seine-Saint-Denis, lors de distributions de colis alimentaires. Le Secours Populaire a noté une augmentation de 45% demandes d’aide depuis le mois de mars, par rapport à la même période l’année dernière, avec une situation toujours très préoccupante pour les étudiants. L’arrêt de l’alimentation en milieu scolaire serait d’ailleurs un facteur déterminant pour expliquer cette situation de tension, le repas scolaire  étant le principal (et parfois unique) apport calorique de la journée.

Le pire, c’est que l’avenir semble encore plus sombre et que cette épisode ponctuel n’est qu’un bref aperçu des bouleversements causés par le réchauffement climatiques que nous ressentirons dans les prochaines décennies. S’adapter ou subir ? Nous avons très peu de temps pour réorienter notre modèle alimentaire si nous voulons nous montrer à la hauteur des enjeux. Et si les pistes à explorer sont multiples (réduction du gaspillage alimentaire tout au long de la chaîne, limitation drastique de la part de chaire animale dans notre alimentation, adoption de techniques agricoles en phase avec le rythme de la nature, etc.) il apparait que les citoyens ont un rôle clé à jouer pour retrouver une partie d’autonomie tout en participant à régénérer le Vivant.

Les Jardins de la Victoire remis au goût du jour

Ce qui est enthousiasmant, c’est que nous ne partons pas de rien ! Les  « Victory Garden » sont un bel exemple de ce que nous pouvons faire pour tendre vers l’autonomie alimentaire dans nos régions. En effet, pendant la Première et la Seconde Guerre mondiale, les citoyens de certains pays en guerre (Canada, USA, Allemagne ou encore Royaume-Unis) ont été encouragés à planter un « Jardin de la Victoire », c’est-à-dire un potager où ils pourraient produire une partie de leur nourriture (légumes, fruits, plantes aromatiques, etc.). Il faut bien avoir en tête que la période était particulièrement difficile et que les aliments frais étaient souvent rationnés.

Les gouvernements ont incité les gens à jardiner non seulement pour compléter leurs propres rations (et ainsi réduire la pression sur les agriculteurs), mais aussi pour relever le morale des troupes. Rien de tel que d’unir un peuple dans une lutte commune pour donner un esprit de corps à un pays. Sans compter les longues heures passer à faire de l’exercice à l’air libre. Cultiver son jardin est donc rapidement devenu un geste patriotique profondément valorisant.

Et ces jardins de la victoire se sont multipliées à vitesse grand V : sur les terrains résidentiels et les terrains vagues, bien sûr, mais aussi dans les parcs publics, les cours d’école et sur les terrains des entreprises. La moindre parcelle de terre fut bientôt couverte de légumes, même en pleine ville.

Pour Jean-Jacques Fasquel, interviewé dans le cadre du podcast 2030 Glorieuses, les urbains d’aujourd’hui sont prêts à se lancer et le parcours vers l’autonomie alimentaire commence par le compostage collectif en pieds d’immeubles. Pour ce maître-composteur,  la valorisation des déchets organiques est un excellent moyen de remettre le pied à l’étrier d’une génération qui doit « réapprendre le BA-BA du jardinage et de se rendre compte que ça fait du bien de remettre les mains dans la terre ». Une pratique vertueuse pour faire d’une pierre deux coups puisqu’elle donne la possibilité non seulement d’apporter de l’engrais aux cultures mais aussi de réduire les déchets.  Selon lui, le prétexte du compost permet « de boucler la boucle en plantant un carré d’herbes aromatiques, puis un jardin potager, un poulailler, un rucher, une mare… bref un petit laboratoire d’agriculture urbaine qui montre que tout est possible y compris en ville ».

Une auto-production efficace si elle est ambitieuse

Fort de cette exemple, il est difficile de ne pas voir l’intérêt immense que nous avons à relancer cette grande vague des « Jardins de la Victoire » contre le réchauffement climatique. Pour enfoncer le clou définitivement, ce petit problème mathématique vous montrera à quel point cela a du sens :

Si la France compte 29 millions d’hectares de Surface Agricole Utilisée (SAU) et que 530 000 hectares sont dédiés aux fruits et légumes (soit plus de 2% de la SAU).

Si la France compte 17 millions de jardiniers et que la surface des jardins représente un million d’hectares. Combien les jardiniers pourraient produire de fruits et légumes, comparativement à la production actuelle ?

La réponse est simple : le double ! Une marge de manœuvre à mettre en perspective avec les 5 à 10 % de fruits et légumes, sur le volume total français, produits actuellement en auto-production dans les meilleurs des cas. Pourtant, que de possibilités extraordinaires. S’appuyer sur la culture des jardins ouvriers et le jardinage amateur est un fantastiques levier pour développer l’autonomie alimentaire de notre pays. Sans parler du bénéfice pour la biodiversité et la captation de carbone engendrée par ces millions d’hectares nouvellement cultivés…

2030 Glorieuses #15 : Ryadh Sallem : “La norme, c’est la différence”

En quelques mots !

Nous avons une chance de inouïe vivre sur Terre

Le sport est une fantastique opportunité de comprendre la force du collectif

Voir la richesse des autres êtres humains donne la possibilité de se reconnecter au Vivant

Pour le droit à la différence contre l’indifférence 

Aujourd'hui, je pars à la rencontre de Ryadh Sallem, champion de natation, de basket et de rugby fauteuil et fondateur de Cap sport art aventure amitié (Capsaaa), une association dont la mission est de sensibiliser les valides et promouvoir une vision positive du handicap.

Pour en savoir plus sur les engagements, je vous invite à découvrir l'association CAPSAAA.

Et si vous voulez continuer la lecture proposée par Ryadh voici la fiche Wikipédia de la chanson de Georges Brassens "La Mauvaise Réputation".

"2030 Glorieuses", c'est le podcast qui met en avant les acteurs du monde de demain, ceux qui incarnent les utopies réalistes dont nous avons tant besoin. Ils sont des milliers en France à agir concrètement pour montrer que l’action est le meilleur remède contre le fatalisme et que, si nous agissons avec ambition et amour, la décennie des 2030 glorieuses est à portée de mains.

Devenir des explorateurs de notre cosmos intérieur

En quelques mots !

Nous avons perdu trop de temps à agir contre le dérèglement climatique

Il est urgent de proposer des objectifs communs pour mobiliser les foules

Nous avons plus à gagner qu’à perdre à changer radicalement nos modes de vie

La course à la Planète Rouge est relancée

Certaines actualités mettent cruellement en perspective l’incapacité de l’humanité à gérer les priorités. Les forêts de Sibérie sont en feu et pendant ce temps, la conquête martienne voit un troisième candidat rejoindre la course. En effet, les Emirats arabes unis (EAU) ont lancé, lundi 20 juillet, une mission d’exploration de Mars, confirmant leur statut de puissance spatiale arabe numéro un et de prétendant à la conquête de la Planète Rouge, rejoignant ainsi les superpuissances états-uniennes et chinoises.

Notre vaisseau spatial, lui est à l’agonie même si les solutions pour inverser la tendance sont connues et que l’opinion publique se soucie de plus en plus de cette grande cause du 21ème siècle. Dès lors, comment imaginer coloniser Mars et ses conditions extrêmes alors que nous avons (encore) la chance de vivre sur la Planète Bleue. Même si la conquête spatiale est un terreau particulièrement propice à unir les peuples dans un grand mythe commun, mettre Mars sur la liste des plans B plausibles pour y établir une colonie humaine semble tout à fait hasardeux…

Exploration spatiale et expérience métaphysique

Bien sûr, certains diront que l’exploration spatiale, plus qu’une conquête, c’est une machine à rêver, à repousser les limites qui fait vibrer notre nature profonde de défricheur. Et si cet appel à nos pulsions ancestrales se comprend, il convient de relever que lever la tête vers les étoiles est au moins autant une posture philosophique qu’une démarche d’explorateur. En contemplant le ciel, c’est notre petitesse qui nous revient, notre fragilité aussi. Un sens de l’infiniment grand qui se retrouve en chacun de nous dès que nous osons ouvrir la porte de notre cosmos intérieur.

Le lien profond entre exploration spatiale et expérience métaphysique est d’ailleurs relativement bien documenté. L’expérience d’Edgar Mitchell, sélectionné comme pilote du module lunaire Antares pour la mission lunaire Apollo 14 est particulièrement éclairante à ce sujet. Mitchell est le sixième homme à poser le pied sur la Lune sur laquelle il séjourne les 5 et 6 février 1971 et à son retour sur Terre, il a fait de nombreuses déclarations des révélations bouleversantes qu’il a eu dans l’espace.

Comme le souligne ce passage de History of the Institute of Noetic Sciences : « Comme physicien, il s’était conforté dans l’habitude de diriger son attention vers le monde objectif “hors-soi”. Mais l’expérience qu’il a connu dans l’espace l’a amené à une hypothèse saisissante : peut-être la réalité est-elle plus complexe, subtile, et inexorablement mystérieuse que ce que la science conventionnelle l’avait conduit à croire. Peut-être une compréhension plus profonde de la conscience (espace intérieur) pourrait ouvrir à une vision plus large de la réalité dans laquelle l’objectif et le subjectif, l’extérieur et l’intérieur, sont considérés comme des aspects co-valents du miracle et du mystère d’être ».

La méditation pour vivre une aventure extraordinaire

Nous qui n’aurons jamais la chance d’observer notre planète perdue dans l’immensité de l’espace, ne désespérons pas. Il existe des moyens d’attendre cet état de perception. Comme le dit l’astrobiologiste Carl Sagan dans sa célèbre série Cosmos, nous sommes tous des « poussières d’étoiles ». En effet, « l’azote dans notre ADN, le calcium de nos dents, le fer dans le sang, le carbone dans nos tartes aux pommes ont été faits à l’intérieur d’étoiles qui se sont effondrées. Nous sommes faits de poussières d’étoiles ».

L’exploration intérieure de notre cosmos intérieur permise par la méditation n’est donc pas à négliger. Au contraire, c’est même un voyage extraordinaire tout en n’ayant besoin d’absolument aucune goutte de kérosène. Pour Marianne Leenart, interviewée dans le cadre du podcast 2030 Glorieuses : « la pratique de la méditation est une pratique révolutionnaire…qui nous rend plus conscients et plus vivants ». Loin d’être austère, la méditation peut aussi permettre d’expérimenter la légèreté et la joie. Afin de systématiser cette pratique, Marianne suggère d’ajouter la méditation au programme scolaire : « Comme on apprend aux enfants à lire et à faire des mathématiques, la méditation doit être enseignée dès l’école primaire pour apprendre à bien vivre avec eux-mêmes et avec leurs proches ». Une véritable hygiène de vie qui doit accompagner l’individu tout au long de son chemin car il s’agit, ni plus ni moins, « d’apprendre à être un être humain ».

Et pour ceux qui n’arriveraient pas à taire ces appels à défricher de nouveaux territoires, plutôt que de viser les étoiles, pourquoi ne pas partir explorer les fonds marins ? Dans ce domaine, nous avons du pain sur la planche car « On considère que la surface des océans cartographiée est de l’ordre de 10 % », confirme Benoît Loubrieu, ingénieur cartographe à l’Ifremer. De quoi assouvir l’instinct d’explorateur de plusieurs générations sans hypothéquer définitivement notre bilan énergétique.

 

La recherche du bonheur : nouveau projet de société ?

En quelques mots !

Nous avons perdu trop de temps à agir contre le dérèglement climatique

Il est urgent de proposer des objectifs communs pour mobiliser les foules

Nous avons plus à gagner qu’à perdre à changer radicalement nos modes de vie

50 ans de mobilisation…tout ça pour quoi ?

En 1970 déjà, 20 millions de personnes participaient à la première célébration du Jour de la Terre le 22 avril. Près de 50 ans plus tard, en 2019, de nouvelles marches pour le climat particulièrement suivies ont eu lieu partout dans le monde, démontrant que les enjeux écologiques sont à nouveau en haut des priorités des citoyens…pourtant les actions à la hauteur des enjeux peinent à apparaitre et surtout, que de temps perdu depuis les premières mobilisations états-uniennes…

Comment l’engouement du 1er Jour de la Terre a-t-il pu retomber ? Pourquoi avons-nous laissé le capitalisme prendre toute la place en cannibalisant, petit à petit, chaque recoin de notre globe jusqu’à mettre en péril l’équilibre de notre système Terre ? Si bien qu’aujourd’hui les scientifiques se demandent même si le point de non-retour n’a pas été irrémédiablement franchi…

On croit de moins en moins au rêve américain

L’Americain way of life et son matérialisme ostentatoire ont fait beaucoup dégâts ces dernières décennies et si aujourd’hui nous en cernons ses limites, c’était encore loin d’être le cas 50 en arrière. La promesse de la prospérité par les possessions que nous permettait notre travail a fait long feu ! Le Vivant a vu sa valeur réduite à peau de chagrin, l’Autre est devenu un désagrément et nous nous sommes persuadés que notre bonheur était étroitement lié à la taille de notre voiture, à la superficie de notre maison et à la quantité d’objets que nous allions y entasser.

L’humanité n’a pas su (voulu ?) voir les signes avant-coureurs de son égarement avant que les limites planétaires commencent à être dépassées. C’est ainsi, l’être humain a besoin de se brûler la main sur le four brulant pour se rendre compte qu’il est chaud et malheureusement nous n’avons pas, comme Bill Murray, la possibilité de nous réveiller encore et encore le même jour pour apprendre de nos erreurs.

D’ailleurs, le film « Un jour sans fin », sorti en 1993 et devenu très rapidement culte a été remis sur le devant de la scène pendant le confinement, période pendant laquelle chaque jour ressemblait étrangement au précédent. À tel point qu’aujourd’hui Hollywood réfléchit à une adaptation en série des aventures de ce présentateur météo méprisant forcé de revivre à l’infini le « jour de la marmotte » dans la petite bourgade de Punxsutawney en Pennsylvanie.

Remettre le bonheur au coeur de notre société

Ce classique fait partie de mon top 3 des films préférés. Je l’ai vu des dizaines de fois et en grandissant, je me suis rendu compte qu’il abordait des sujets bien plus profond que le pitch ne le laisse envisager. Dans ce monde où la réussite professionnelle est l’idéal à atteindre, le respect des traditions populaires semblent un fardeau dont il est urgent de se libérer. Premier réflexe de la star météo pour survivre à cette journée : le mépris, l’escroquerie, l’offense… jusqu’à ce que la déprime soit totale et que le protagoniste teste toutes les manières de mettre fin à ces jours. Et puis, petit à petit, Bill Murray change son fusil d’épaule. L’autre ne devient plus un boulet mais une libération. Les actions créatives et altruistes se succèdent et deviendront la clé qui permettra à notre héros de briser la malédiction.

Il y a des choses qu’on ne contrôle pas…et le film qu’on préfère en fait partie ! Par contre, nous avons le contrôle sur ce qui définit notre vie et sur les marqueurs de réussite de notre société. Osons changer la boussole de notre vie pour la remplir sans continuer à alourdir notre empreinte écologique. Nous devons urgemment avoir cette conversation et remplacer le culte de la croissance par d’autres symboles qui nous permettront de sublimer nos existences. L’indice du PIB est obsolète et, plus que jamais, nous avons l’opportunité de le remplacer par un nouvel indicateur qui mesurera la capacité de notre société à se montrer plus solidaire et plus durable : Bonheur National Brut, l’Indice de Développement Humain, l’Indice du Bonheur Mondial, etc. les alternatives sont nombreuses et ne demandent qu’à être adaptées à notre réalité.

À l’échelle individuelle, l’exemple de Bill Murray est à méditer. Toutes et tous, nous devons faire un gros travail sur nous-mêmes pour remettre le bonheur au cœur de nos vies. Ophélie Damblé du projet Ta Mère Nature, que j’ai eu la chance d’interviewer pour le podcast 2030 Glorieuses ne dit pas autre chose. Pour elle : « la joie, c’est une forme de discipline, une forme de résistance même face à ce monde en péril ». Remplacer « l’avoir » par l’être » est une nécessité pour concrétiser les mondes de demain. Là encore, nous avons l’embarras du choix pour nous reconnecter à notre humanité profonde : danser, jardiner, peindre, randonner, chanter, méditer, aider, etc. Chacun a le loisir d’expérimenter pour identifier ce qui le rend profondément heureux. Une quête d’une vie qui change radicalement notre rapport au Vivant. Plutôt que de le contrôler et le détruire pour des plaisirs fugaces, c’est en se mettant à son service que nous touchons du doigt la raison pour laquelle nous sommes sur cette Terre. Et c’est sans doute une des conditions sine qua non pour pouvoir y vivre le plus longtemps possible…

2030 Glorieuses #14 : Catherine Testa : “L’optimiste a la responsabilité de ses choix”

En quelques mots !

Nous avons une chance de inouïe vivre sur Terre

Il est nécessaire de trouver ses motivations pour porter l’optimisme au quotidien

Voir la richesse des autres êtres humains donne la possibilité de se reconnecter au Vivant

Pendant des années on a pas senti le pouls de la Terre

Aujourd'hui, je pars à la rencontre de Catherine Testa, l'auteur de l'essai "Osez l'optimisme" et la fondatrice du site www.loptimisme.com, une sorte de moteur de recherche du positif qui compile des actualités, des portraits, des conseils ou encore des vidéos inspirantes pour vous aider à cultiver votre optimisme.

Pour en savoir plus sur le travail de Catherine je vous invite à découvrir le site loptimisme.com.

Et si vous voulez continuer la lecture entamée par Catherine voici le livre "Le prophète" de Khalil Gibran.

"2030 Glorieuses", c'est le podcast qui met en avant les acteurs du monde de demain, ceux qui incarnent les utopies réalistes dont nous avons tant besoin. Ils sont des milliers en France à agir concrètement pour montrer que l’action est le meilleur remède contre le fatalisme et que, si nous agissons avec ambition et amour, la décennie des 2030 glorieuses est à portée de mains.

Fruits et légumes de saison : meilleurs en goût… et pour la planète !

En quelques mots !

L’agriculture a un impact humain et écologique désastreux

Nous ne pouvons pas continuer à nous alimenter sans tenir compte des saisons

De plus en plus de français décident de privilégier une alimentation locale et durable

 

Aujourd’hui, dans La Quotidienne, je vous explique pourquoi la réduction de nos émissions de gaz à effet de serre passe aussi par notre alimentation et notamment acheter des fruits et légumes de saison : bons pour nos papilles, pour notre porte-monnaie et pour la planète

Avec l’ ADEME dans La Quotidienne sur France 5.