Comment rendre nos sociétés plus sobres énergétiquement ?
En quelques mots !

Les individus ont beaucoup plus de pouvoir que ce qu’ils imaginent

Il est urgent d’agir pour limiter notre consommation énergétique

La rénovation thermique des logements est un levier primordial

Ces derniers mois, près de 4 milliards de personnes dans le monde ont été confinées pour aider à endiguer la propagation du Covid-19. Une « pause forcée » qui a eu un effet conséquent sur la consommation de pétrole, gaz, charbon et électricité qui va se contracter de 6 % cette année, selon l’Agence internationale de l’énergie, et qui laisse entrevoir, en creux, les leviers à notre disposition pour tendre vers une sobriété énergétique dans un futur proche.

Quand l’humanité s’arrête

Le confinement des derniers mois a considérablement réduit la pression de nos modes de vie sur les écosystèmes, notamment une baisse des rejets de CO2 que Carbon Brief estime de l’ordre de 5,5% pour toute l’année 2020 mais qui reste toutefois largement insuffisante au regard de l’urgence climatique. C’est bien simple :  pour limiter la hausse des températures à 1,5 °C par rapport à l’ère préindustrielle, il faudrait que cette chute soit de l’ordre de 7,6 % chaque année pendant les dix prochaines années, soit une diminution totale de 55% entre 2020 et 2030.

En prenant un peu de recul, on constate que si certains secteurs ont été largement ralentis, notre consommation énergétique n’a pas diminué autant que ce la situation le laissait supposer. En effet, bien que cloitrés chez nous, nous avons toujours eu besoin de  nous éclairer, de nous connecter à Internet, de nous chauffer et plus largement de faire fonctionner les machines qui nous permettent de jouir de notre confort moderne et de nous nourrir. Un confort qui a un coût : l’électricité et le chauffage combinés représentent plus de 40% des émissions de CO2 mondiales.

Agir à tous les niveaux

Revenons à nos moutons énergétiques. En France, le résidentiel et le tertiaire comptaient pour près de 42% dans la consommation finale d’énergie en 2017. Bonne nouvelle : notre marge de manœuvre en la matière est loin d’être négligeable. À l’échelle individuelle déjà, s’il existe de nombreux leviers pour réduire notre drastiquement consommation d’énergie, l’essentiel se joue au niveau du chauffage, qui représente 66 % des consommations énergétiques d’un foyer.

Dès aujourd’hui, sans investissement, la manière dont on utilise notre système de chauffage est un premier pas pour réduire ses factures d’énergie. Au programme : sobriété et entretien régulier. Et pour améliorer votre installation, l’investissement est indispensable. Que ce soit en intégrant un système de régulation et de programmation du chauffage ( pour économiser jusqu’à 10 % de combustible) ou en isolant votre logement (en commençant par le toit ou 25 à 30 % de la chaleur peut être perdue).

Pour vous y retrouver, vous pouvez bénéficier d’un accompagnement par les conseillers de l’Espace Info Énergie, membre du réseau FAIRE. Ils vous orientent vers les solutions les plus appropriées pour l’amélioration de votre logement mais également pour bénéficier des aides financières disponibles de plus en plus nombreuses.

Une étincelle du changement qui doit être obligatoirement accompagnée par un agenda national. Plus que jamais, un changement systémique est attendu pour passer à la vitesse supérieure en ce qui concerne la réduction de notre consommation énergétique. C’est à l’État qu’il revient de tracer un cap pour planifier la formation des futurs professionnels du secteur, réguler pour limiter la consommation des bâtiments et de l’industrie et lancer un vaste plan de rénovation… ce que Gaël Giraud appelle une « réindustrialisation verte de notre pays » et qui est en réalité une formidable opportunité d’initier la concrétisation, une bonne fois pour toute, d’un mode de vie plus durable.

L'auteur :  Julien Vidal

Julien est le fondateur du mouvement Ça commence par moi. Aujourd'hui, il continue à accélérer la prise de conscience écocitoyenne partout en France.

Julien est le fondateur du mouvement Ça commence par moi. Aujourd'hui, il continue à accélérer la prise de conscience écocitoyenne partout en France.