Des bonnes résolutions pour mettre de la viralité dans le changement éco-citoyen
En quelques mots !

Les individus ont beaucoup plus de pouvoir que ce qu’ils imaginent

Il est urgent de remettre de l’ambition dans notre transformation

Raconter son changement est au moins aussi important que de le mettre en place

Et si cette année on mettait nos bonnes résolutions sous le signe de l’ambition éco-citoyenne ? Changer sa manière de se déplacer, de s’alimenter, revoir sa relation aux objets, boycotter les entreprises climaticides, mettre nos dirigeants face à leurs incohérences…mais aussi trouver du sens dans son travail, creuser l’écologie intérieure, participer à la construction de nouvelles manières de faire société… ou encore mobiliser ses voisins tout en régénérant les écosystèmes et en préservant la biodiversité… des résolutions en cascades qui ont douze mois pour être concrétisées.

David contre Goliath

Considérer que ce n’est finalement pas à notre échelle que le changement se fera ou croire que l’action doit prendre place « ailleurs que chez soi », est l’un des symptômes identifié et mesuré du retard du démarrage de la transition écocitoyenne. La thèse de David contre Goliath ou la posture qui pousse chaque acteur (les pouvoirs publics, les entreprises, le monde financier, les citoyens, le monde associatif) à se renvoyer la balle semble vouloir gommer une réalité : « l’engagement des individus et des ménages vers une décarbonation des modes de vie est incontournable ». Cette évidence est pourtant mesurée et démontrée par le cabinet de conseil Carbon 4. Dans cette étude récente, « Faire sa part », des calculs poussés démontrent qu’un Français ambitieux pourrait avoir jusqu’à 45% des leviers à sa portée pour lutter contre la crise climatique. Près de la moitié, ce n’est pas rien… non ? Une bonne raison de ne plus se cacher derrière notre petit doigt et tant pis si nous sommes pétris d’incohérences : notre imperfection ne peut plus légitimer notre inaction !

En 2020, on décide d’A-G-I-R une bonne fois pour toute

Plus que jamais, il est urgent de se mettre en mouvement pour repenser complètement et globalement notre manière de vivre sur Terre. Si rien n’est plus normal que de se sentir dépassé face à ce défi inédit, il est primordial de comprendre que nous avons TOUS, un rôle à jouer. Il s’agit de se remettre en mouvement dès aujourd’hui et d’agir avec sur tous les fronts pour arrêter, une bonne fois pour toute, d’aborder les enjeux de notre époque en silo. Réduire ou lutter ? Protéger ou régénérer ? Inventer ou interdire ? Et si nous faisions tout à la fois en 2020 ?

Abandonner

C’est évident, nous ne pouvons pas continuer comme ça. Nous puisons trop de ressources pour alimenter un modèle de surconsommation. L’une des premières mission à lancer se joue dans les processus de déconsommation. Abandonner le superflu, l’inutile, le fugace…de notre société est incontournable et salutaire. Terminé le weekend à Barcelone en avion, fini la viande dans l’assiette à chaque repas, bye-bye aux bouchons de voitures occupées par un seul passager, oublié l’arnaque des soldes et promotions continues !

Nous devons réduire le rythme et nous rendre compte que notre bonheur n’est pas lié au fait de sortir notre carte bleue. Une exigence de sobriété que doivent adopter ceux qui tiennent le gouvernail de notre société boulimique. À nous de mettre nos dirigeants devant leurs incohérences, de refuser les projets démesurés, de boycotter les produits climaticides et d’exiger des programmes en faveur du vivant !

Gagner

Mais ne limitons pas notre démarche éco-citoyenne à la simple idée de « réduction ». Cesser de gaver nos vies de futilité et résister aux chimères d’une croissance déraisonnable n’est pas un renoncement mais est devenu, au contraire, une condition sinequanone pour commencer à toucher du doigt les choses plus profondes et à remplir nos existences de sens, de bonheur, de qualité, de créativité.

Changer est une opportunité bien plus qu’une contrainte et mettre la quête de bonheur et de liens au Vivant au cœur de toutes nos actions devient un moteur à l’énergie inépuisable. Retrouvons la conscience de nous-même pour enfin percevoir que nous sommes la première représentation du Vivant sur laquelle nous avons un contrôle. Car agir pour une société durable, égalitaire et heureuse commence par prendre soin de soi et par tout faire pour exprimer son plein potentiel, ses talents, sa créativité… 

Inspirer

Un lien au Vivant qui passe aussi forcément par le renforcement du lien aux autres. Dans toutes les facettes de notre quotidien, que ce soit dans notre foyer, notre quartier, notre école, notre entreprise, etc. Nous sommes en connexion avec des dizaines de personnes auprès desquelles nous pouvons avoir un impact positif et vertueux. L’écologie est sociale ! Et l’éco-citoyen pro-actif y joue le rôle d’étincelle pour que son éveil et son passage à l’acte soient partagés par ceux qui n’ont pas encore mis le pied à l’étrier.

Comment ? En tendant le maximum de perches dans tous les contextes possibles. Collectes de déchets sauvages, organisation de repas végétariens zéro déchet, lancement d’un collectif pour porter la transition auprès de son maire, actions de désobéissance civile, etc. Nous avons l’embarras du choix pour rassembler et inspirer ceux qui n’ont pas encore oser se lancer et leur faire découvrir les expériences concrètes de ceux qui ont sauté le pas.

Régénérer

Enfin, au regard de la situation dramatique que l’actualité ne cesse de révéler et face à l’ampleur tragique des dégâts, développer une stratégie de régénération du Vivant pour protéger et accompagner le développement de la biodiversité sur nos territoires est aujourd’hui devenue fondamental et prioritaire. Nous devons redonner à la faune et à la flore toute la place qu’elles méritent et comprendre enfin combien nous sommes interdépendants. Là encore, les possibilités sont multiples et les champs d’action vastes: plantation d’arbres fruitiers, jardins urbains, financement de projets d’agro-foresterie, etc.

À nous de nous impliquer dans les initiatives locales et adaptées à notre territoire pour faire fleurir les initiatives concrètes et enclencher définitivement la décennie de la reconnexion au Vivant !

L'auteur :  Julien Vidal

Julien est le fondateur du mouvement Ça commence par moi. Aujourd'hui, il continue à accélérer la prise de conscience écocitoyenne partout en France.

Julien est le fondateur du mouvement Ça commence par moi. Aujourd'hui, il continue à accélérer la prise de conscience écocitoyenne partout en France.