Plusieurs nuances de bio
Pas évident de se faire un avis sur le (la?) bio qui a forcément un impact loin d’être négligeable sur la planète. Et quand j’y pense, j’ai presque l’impression que c’est finalement normal de ne pas réussir à s’y retrouver et que ça fait même carrément le jeu des grandes enseignes qui essaient de brouiller les pistes à tout prix. Si les consommateurs ont du mal a y voir clair sur le bio et sur l’impact réel de leur consommation alors il sera plus difficile de comprendre pourquoi changer ses habitudes et ce qu’il faut acheter à la place. Après tout ce n’est pas nouveau. On essaye de couper au maximum le consommateur de l’origine du produit pour lui laisser le moins de marge de manoeuvre possible dans ses achats qui ne peuvent être basés que sur les prix et les pubs qu’on voit à la télé. Des éléments contrôlables par les grandes enseignes qui leur permettent d’avoir le contrôle absolu sur ce qu’il y a dans notre chariot.
Et puis maintenant, on peut même avoir du bio pas cher donc tout le monde est content. Seulement voilà, moi, ça ne me suffit pas. Et maintenant que j’e commence à comprendre qu’il y a différentes vitesses dans le bio, je vais tout faire pour que ma consommation soit non seulement respectueuse de ma santé et de mes papilles, mes également de la planète et des gens qui travaillent dans le secteur.
Pousser la démarche jusqu’au bout
J’ai fait le calcul, acheter du bio dans les enseignes spécialisées me coûte environ 1/3 de plus que d’acheter mes produits dans les supermarchés classiques. Ce qui fait, pour un budget d’un mois, environ 30 euros de plus par personne pour adopter la bio-cohérence ! C’est à dire des produits bio, mais aussi plus locaux et plus respectueux de ceux qui les produisent. Donc si bien manger et être en accord avec mes valeurs veut dire que je dois me faire un bon resto de moins une fois par mois, tant pis ! En plus, avec toutes les économies que je fais au quotidien avec les gestes écolos que je mets en avant, alors je reste gagnant donc pas besoin de se restreindre !
Et puis, dépenser plus d’argent pour mieux manger, ce n’est pas un coût mais un investissement sur le long-terme : pour la planète, les agriculteurs, ma santé, mes papilles. Et finalement, je me dis qu’il vaut mieux payer un peu plus maintenant que régler une note salée dans quelques années, que ce soit avec des sols complètement morts ou de gros pépins de santé. Changer ses habitudes pour respecter ses valeurs, ça passe forcément par son alimentation qui est un enjeu écologique mondial majeur. Il est temps de commencer à s’y mettre sérieusement et ça commence par moi !