Oser se confronter à ses envies
Je vous l’avais déjà dit, je rentre de deux missions de solidarité internationale assez longues, une en Colombie et une aux Philippines (l’article dans lequel je vous parle de ce sujet est ici) et quand j’ai terminé ma dernière mission à Manille en avril dernier, il y a deux choses dont j’étais sûr ! La première c’est que je voulais vivre en France et la deuxième c’est que je ne voulais pas continuer à travailler dans le milieu de l’humanitaire.
J’ai adoré ces expériences mais pourtant je savais que je ne voulais pas continuer dans ce sens-là. Pas par rejet mais plutôt parce que je cherchais autre chose. Pas évident de mettre les mots sur des intuitions parfois et c’est pour ça qu’il existe des programmes d’accompagnement à la réorientation professionnelle, comme Switch Collective par exemple. Et puis il faut partir du principe que changer de milieu, ce n’est pas forcément un échec. Au contraire même, je le vois comme une certaine forme de maturité. On évolue et parfois, on ne peut tout simplement pas continuer à faire ce qui nous plaisait à l’époque. D’autant que maintenant, pour la fameuse génération Y, changer de boulot ou se réorienter est presque devenu un passage obligé !
Se poser les bonnes questions pour avancer
Moi j’ai profité de mon expérience aux Philippines où je travaillais à faciliter l’intégration professionnelle des jeunes adultes exclus pour me poser les bonnes questions. Comme les jeunes adultes, j’ai fait mon “Projet de Vie”. Pendant une semaine, à l’écrit, je me suis demandé qui j’étais, mes passions, mes qualités, mes compétences, mes faiblesses et mes doutes aussi ! Puis ensuite je me suis posé la question de ce qui me faisais vibrer, du savoir que je voulais acquérir et du milieu que je voulais fréquenter. Enfin, j’ai essayé de me projeter dans un an, dans 5 ans, dans 10 ans , dans 20 ans pour me donner un objectif à atteindre sur le long terme !
Du coup, il en est ressorti que j’avais envie de travailler sur l’innovation sociale. Je veux faire partie de programmes qui permettront de dessiner la société de demain. Bien sûr, ça va me prendre du temps mais quoi de plus grisant que de savoir où on va et de se donner tous les moyens pour atteindre son but ?