Internet : 3ème consommateur d’électricité dans le monde
En 2018, Internet se classe derrière la Chine et les États-Unis en matière de consommation dʼélectricité mondiale (1 500 TWH par an), ce qui en fait le 3e plus gros consommateur avec lʼéquivalent de la production de 100 réacteurs nucléaires nécessaires à son fonctionnement. Il y a quelques temps, à notre échelle je vous parlais de la pollution de notre usage d’Internet en prenant pour exemple l’envoi des e-mails et plus le temps passe et plus je me rends compte qu’il n’y a pas que les emails qui polluent sur Internet. C’est l’avantage de ce projet vous me direz, mais désormais, à chaque fois que je fais quelque chose, je me demande quel impact ça a réellement sur l’environnement. Et du coup, ces dernières semaines, j’ai créé un album photos en ligne et posté une vidéo sur internet. Et je me suis dit: “si un email d’1 méga-octet émet 19 grammes de CO2, combien émet une photo qu’on poste sur Facebook ou même une vidéo qu’on poste sur Youtube”?
Parce que si on parle d’un méga-octet pour un e-mail, on parle d’au moins 3 méga-octets pour une photo et de plusieurs centaines de méga-octets pour des vidéos ! Et ça, ça en fait des méga-octets…bien plus qu’un e-mail. Du coup, je me suis mis à chercher le coût écologique de nos médias sur internet et après des heures de recherche je n’ai rien trouvé. Rien, nada, walou, niet ! Aucune information sur l’empreinte carbone de nos photos et de nos vidéos et je me demande pourquoi. Est-ce que c’est difficile à calculer ? Est-ce que c’est tellement flippant qu’on ne veut pas le savoir ?
50% du flux d’Internet va pour le streaming
Le sujet est d’autant plus compliqué qu’il y a aussi des entreprises qui ont des politiques écologiques plus ou moins poussées qui viennent compenser, ou pas, l’utilisation de leurs serveurs. Par exemple, depuis plusieurs années, Greenpeace dit qu’Apple utilise 83% d’énergie renouvelable pour sa consommation d’électricité et sort grand gagnant de la course au durable face aux autres géants du Web. Ceci étant dit, l’électricité la plus propre est celle qu’on ne consomme pas et les médias en ligne sont, de loin, la plus grosse source de trafic sur Internet. Selon CISCO, avec la montée en flèche du streaming (merci Netflix), 80% du trafic en 2020 sera lié au visionnage de vidéos.
Alors qu’est-ce qu’on fait pour réduire notre impact dans ce domaine ? J’ai d’abord fait un énorme tri dans mes fichiers en ligne. Toutes mes photos sur Facebook postées il y a plusieurs années: bye-bye. Les vidéos sur Youtube que personne ne regarde: bye-bye. Moi qui suis fan de photos, j’ai même supprimé mon compte sur National Geographic pour ne garder que celui sur Flickr. En quelques clics, ce sont plusieurs centaines de photos qui ont été effacées des serveurs.
Mises bout à bout avec les vidéos que j’ai enlevées, on parle de plusieurs giga-octets, soit plusieurs dizaines de kilogrammes de CO2 qui ne seront pas produits grâce à ce tri sans scrupule. Pas de panique cependant, tous ces fichiers sont sur mon ordinateur et un disque dur de sauvegarde. Ce n’est pas parce que je fais la diète sur Internet que je dois effacer à tout jamais ces précieux souvenirs. Et si vous tenez absolument à garder un espace sur le cloud, Infomaniak met à disposition une offre sûre dont l’impact écologique a été considérablement réduit.