Dis papa, comment ça pousse une salade ?
C’est dingue comme on est déconnecté du processus de fabrication de nos aliments. Et quand je dis “on”, je suis vraiment le 1er concerné. Il m’aura fallu quand même attendre 25 ans et partir à l’autre bout de la planète dans un programme d’agriculture urbaine pour me rendre compte comment poussent les salades, les fraises et les pommes de terre. Et j’ai bien peur que je ne sois pas le seul ! Avec les villes qui grandissent chaque année un peu plus, on est aujourd’hui 4 français sur 5 qui vivons en ville et donc, géographiquement, éloignés des lieux où sont produits la nourriture. À moins d’avoir de la famille à la campagne, il devient de plus en plus difficile de se rapprocher de cette réalité pourtant fondamentale.
Bref, je disais que j’ai mis 25 ans à comprendre comment poussent les légumes et les fruits, mais depuis je me suis pas mal rattrapé et aujourd’hui je suis assez fier de dire que je produis une partie de ma nourriture dans mon appartement de 34m2. Bon, quand je dis “produire une partie de ma nourriture”, il faut bien comprendre que c’est vraiment une infime partie car en réalité j’ai une grande jardinière où je fais pousser des fraises et des herbes aromatiques
Des fruits et légumes à l’infini
Et puis un jour, j’ai découvert que l’on pouvait faire “repousser” des oignons blancs. Si, si, vous avez bien lu, on peut faire re-pousser des aliments. C’est même carrément facile. En fait, au lieu de jeter les déchets à la poubelle, il suffit de remettre la partie basse des oignons avec la racine ou le coeur de la salade dans l’eau pour qu’ils repoussent tout seul. Comme des grands.
Aussi incroyable que cela puisse paraitre, la nature est vraiment bien faite et ça marche aussi avec les carottes, le gingembre, l’ail, le poireau ou même l’ananas. Il suffit d’y penser avant de tout jeter, d’avoir des récipients avec de l’eau et un peu de place au soleil au bord d’une fenêtre et c’est gagné. Pour moi, c’est pas tellement l’envie de faire des économies qui me motive (même si c’est possible avec pas mal d’organisation) mais plutôt l’envie de continuer à renforcer mon lien avec mon alimentation et avec la nature, en prenant soin des choses et en découvrant le plaisir de faire pousser ses propres aliments!