Revenir à l’intention première du Web
Je vous en ai déjà parlé dans différents articles, notre navigation sur le Web est une véritable promenade en terrain miné où quelques multinationales ont réussi à prendre une place prépondérante avec des pratiques plus que questionnables. Et nous avons de nombreux leviers à notre portée pour y voir plus clair, que ce soit en reprenant le contrôle de ses données, en effaçant ses traces, en luttant contre les publicités ou en changeant de système d’exploitation.
Aujourd’hui, je voulais évoquer un autre sujet où la bataille fait rage : celui des outils libres. C’est vrai que nos activités professionnelles se font de plus en plus en ligne et on voit bien que les GAFAM (Google, Amazon, Facebook, Apple, Microsoft) font des pieds et des mains pour nous attirer dans leurs filets avec des solutions comme Skype et Google Drive en tête depuis plusieurs années mais la concurrence se rapproche. Tout ce jeu de compétition débridé se faisant avec des pratiques plus que contestables, notamment depuis les révélations d’Edward Snowden concernant la surveillance de masse qui nous invitent à plus de vigilance sur notre utilisation d’Internet. Il apparait clairement que l’utilisation de ces services devient incohérente et contraire à des valeurs écologiques et humanistes.
Un Internet plus humain mais aussi plus dynamique et créatif
Heureusement, les alternatives dans le milieu des outils libres sont nombreuses. Pourquoi libres ? Parce que n’importe quelle personne peut les utiliser et les modifier sans limite. Car oui, avec Internet et les outils collaboratifs en ligne, tout un tas de solutions existent pour communiquer et collaborer, a priori gratuitement, et surtout en préservant notre identité virtuelle et nos précieuses données personnelles.
Nous pouvons donc affirmer sans nous tromper que les mouvements citoyens et les projets collectifs peuvent avoir une vie professionnelle digitale alignée avec leurs valeurs, que ce soit lors de l’utilisation d’outils de communication, d’outils d’apprentissage en ligne, de rencontres physiques régulières, etc.
De mon côté, ça fait longtemps que j’ai sauté le pas en découvrant toute la suite Framasoft lors de l’appel à “Dégoogliser Internet” et plus récemment, j’ai encore accéléré mon utilisation des outils libres grâces à ceux développés par les Colibris (le lien est disponible en bas de page) que je trouve plus intuitifs et jolis. Mais les outils libres vont bien au-delà de ces deux réseaux. En plus, la communauté de bénévoles et professionnels engagée sur le sujet est particulièrement dynamique et le lien est souvent plus facile à créer qu’avec celles et ceux qui élaborent les solutions privées. Bref, les communautés des logiciels libres produisent d’excellentes solutions pour votre usage quotidien, à vous de faire le test :
- Firefox : pour naviguer sur internet en toute tranquillité
- GIMP : pour créer des visuels et retoucher vos photos
- OpenShot : pour monter des vidéos
- FramaDate : pour organiser une réunion, faire un sondage
- FramaPad : pour rédiger un document à plusieurs mains
- FramaTalk ou Jitsi : pour faire de la visioconférence
- Framavox : pour organiser le vote de son AG, à distance si nécessaire
- Open Office : pour rédiger des documents, tableurs et présentations diaporamas
- Communecter : pour échanger avec sa communauté d’adhérents
- Agora Project : pour gérer ses projets entre plusieurs bénévoles